Marie-Eve Presseau, gestionnaire du nouvel incubateur Mont X à Mont-Tremblant, en compagnie de Louis Martin Levac, directeur du service de développement économique de la Ville , de Frédérick Roussel, directeur général adjoint MT Lab et de Catherine Drouin, mairesse suppléante. (Photo: courtoisie)
Un nouvel incubateur/accélérateur voit officiellement le jour dans les Laurentides jeudi. Situé à Mont-Tremblant, Mont X se consacre aux entreprises innovantes du domaine du sport, du plein air et du bien-être.
C’est la Corporation de développement économique des Laurentides et la Ville de Mont-Tremblant qui ont lancé cette initiative afin de favoriser la diversification de l’économie locale. La gestion de l’organisme a été confiée à MT Lab, l’incubateur qui a déjà pignon sur rue à Montréal et Québec.
« Il n’y a pas d’incubateur en sports tech au Québec, donc on pense qu’on répond à un besoin en ayant un lieu qui regroupera et partagera des expertises dans ce domaine », explique en entrevue Frédérick Roussel, cofondateur de Mont X et directeur adjoint de MT Lab.
Ce programme d’accompagnement est ouvert aux start-ups québécoises, mais aussi à celles des autres provinces canadiennes et même de l’étranger.
« On cherche des entreprises avec un fort potentiel de croissance, ajoute-t-il. On ne vise pas toutes celles qui oeuvrent dans le sport. On ne veut pas accueillir le studio de yoga du coin, mais on peut travailler avec une entreprise qui désire créer une chaine de studios de yoga ou une application pour les centres de yoga. »
Relier l’industrie et les start-ups
L’organisme dispose de plus de 1,5 million de dollars sur trois ans pour aider des jeunes pousses à s’affirmer sur la scène sportive. Il espère appuyer autant celles qui visent les consommateurs que celles qui ont d’autres entreprises comme clientes.
« Notre programme contient trois volets. Le premier se consacre à la sensibilisation entrepreneuriale. Il s’adresse aux étudiants du cégep ou de l’université, à ceux qui songent à se lancer en affaires, afin de leur donner la piqure et d’éviter des erreurs », explique Marie-Eve Presseau, qui gère Mont X.
« Le deuxième est un programme d’incubation sur 12 mois, ajoute-t-elle. On espère parrainer de 10 à 15 entreprises. Il y a beaucoup d’intérêts. J’en ai déjà passé une douzaine en entrevue. Le dernier volet est destiné à celles qui ont des parts de marchés, mais qui veulent croitre. On souhaite en aider de trois à cinq. »
La dirigeante recherche des mentors qui s’intéressent au sport ou qui ont de l’expérience dans ce domaine.
Marie-Eve Presseau précise que le savoir-faire des entreprises intéressées varie. « Cela peut être de l’équipement de sports ou des solutions qui améliorent les performances, affirme-t-elle. Par exemple, des vêtements avec des senseurs qui permettent de noter les mouvements. Cela peut aussi être des start-ups qui s’intéressent à la guérison de blessures.»
Elle espère donc mettre en contact de jeunes pousses avec des distributeurs ou des détaillants du domaine du sport qui pourraient acheter ou vendre leurs innovations.
« Ce serait un mariage gagnant-gagnant, croit-elle. La start-up peut ainsi peaufiner son produit tandis que le distributeur peut devancer la concurrence en étant à la fine pointe. »
Et tout ça dans l’espoir que de nouvelles entreprises viennent s’établir à Mont-Tremblant afin de renforcer l’économie de la région.
