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Toujours la croissance pour les grands cabinets

Simon Lord|Édition de la mi‑juin 2019

Toujours la croissance pour les grands cabinets

Les choses ne bougent pas au sommet du palmarès pour le moment : ­Norton ­Rose ­Fulbright, qui était l’an dernier le plus grand cabinet du ­Québec, garde son titre.

LES GRANDS DU DROIT. Les 30 plus grands cabinets juridiques de la province, en matière de personnel, sont toujours en croissance : entre 2018 et 2019, le nombre d’employés qui y travaillent a crû de 370, passant ainsi de 6 951 à 7 395, une hausse de 6 %. Dans l’ensemble, la compétition se fait donc forte alors que les firmes engagent pour répondre à la demande de leurs clients. Que révèle le classement cette année ?


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Le premier constat est que les choses ne bougent pas au sommet du palmarès pour le moment : Norton Rose Fulbright, qui était l’an dernier le plus grand cabinet du Québec, garde son titre. L’entreprise emploie cette année 653 employés, une hausse de 17 salariés, ou 2,7 %, par rapport à l’an dernier.

«C’est vraiment une super belle année que nous avons eue à Montréal et au Québec, depuis un an», dit Solomon Sananes, associé directeur du bureau de Montréal chez Norton Rose Fulbright. Il se réjouit notamment du rôle de son cabinet dans les dossiers du REM, de la vente d’Aéroplan par Aimia, ainsi que ceux d’Hydro-Québec et de Churchill Falls.

La firme se fait toutefois tranquillement rattraper par Fasken, qui arrive au deuxième rang, comme l’an dernier, et dont le nombre d’employés s’est accru plus rapidement que son concurrent. La firme a en effet vu son personnel augmenter de 59 personnes, passant de 474 à 533, une hausse de 12,4 %. Le troisième rang au classement est occupé par BCF Avocats d’affaires, qui a grimpé d’un rang par rapport à l’an dernier et qui emploie cette année 510 employés.

En quatrième position se retrouve Lavery, avec ses 507 employés, après avoir reculé d’un rang par rapport à l’an dernier malgré une hausse du personnel de 8,8 %. Le rang suivant est occupé par Cain Lamarre, qui recule aussi d’une position malgré un nombre d’employés en hausse de 425 à 449, soit 5,6 %.

Le reste du top 10 est occupé par Stikeman Elliott (6e), avec 417 employés, McCarthy Tétrault (7e), avec 400 employés, Borden Ladner Gervais (8e), avec 338 employés, Langlois avocats (9e), avec 292 employés, et Davies Ward Phillips & Vineberg (10e), avec 231 employés.

Plus fortes croissances

Quelles firmes se sont illustrées en ce qui concerne la croissance de leur nombre d’employés ? Du top 30, dix firmes ont vu leur personnel s’accroître de plus de 10 % en un an. La plus forte croissance a été enregistrée chez BCF Avocats d’affaires, dont le nombre d’employés a crû de 20 %, suivi de Dunton Rainville (11e), qui a vu son nombre d’employés passer de 190 à 225, une hausse de 18,4 %. Le cabinet Dentons est celui qui a connu la plus forte ascension dans le classement, gagnant ainsi quatre positions par rapport à l’an dernier.

«Le cabinet fêtera cette année ses 65 ans, dit le vice-président du conseil de direction, Yanick Tanguay. On fêtera donc cet anniversaire sur le thème de la croissance.» Son entreprise a dû embaucher plusieurs professionnels à différents endroits au Québec, notamment à Laval, Joliette et Montréal pour répondre aux besoins de ses clients.

Les sept autres cabinets à avoir connu une croissance de leur personnel dans les deux chiffres sont LJT Avocats (15 %), Morency Avocats (13,6 %), McMillan (13 %), Fortier, D’Amour, Goyette (12,8 %), Fasken (12,4 %), Langlois (12,3 %) et Spiegel Sohmer (11,3 %).

En ce qui a trait à l’évolution à plus long terme du personnel des grands cabinets juridiques, les taux de croissance se font encore plus impressionnants. Depuis cinq ans, dix cabinets ont vu leur personnel croître de plus de 10 %. Therrien Couture arrive ainsi en tête, son nombre d’employés ayant augmenté de 59,2 % depuis 2014, alors que Langlois avocats et LJT Avocats arrivent respectivement en deuxième et troisième position, avec des croissances de 52,9 % et 42 %.

Miller Thomson (36 %), BCF Avocats d’affaires (32,8 %), Dunton Rainville (28,6 %), Cain Lamarre (26,5 %), Morency Avocats (20 %), PFD Avocats (11,4 %), anciennement Prévost Fortin D’Aoust, et Bélanger Sauvé (10 %) complètent la liste.

La compétition se fait forte alors que les firmes engagent pour répondre à la demande de leurs clients.

Quelques reculs

Dans l’ensemble, et malgré des variations parfois importantes de leur nombre d’employés, les firmes du top 30 ont vu leur position au classement rester relativement stable. Trois cabinets ont reculé de deux rangs, soit Gowling WLG, ROBIC, ainsi que Miller Thomson, alors que huit ont reculé d’un rang. Sept cabinets ont maintenu leur position, huit ont gagné un rang, un cabinet a gagné deux rangs et un seul a gagné trois rangs.

Cette stabilité n’est peut-être pas si surprenante si l’on considère l’âge moyen des firmes au classement : 89 ans. Un seul cabinet a été fondé depuis le début du siècle actuel (Dentons), et l’année moyenne de fondation est 1930. Peut-être cette constance relève-t-elle de la sagesse de l’âge ?