Port de Montréal: les parties entrent en médiation spéciale
La Presse Canadienne|Publié à 9h59 | Mis à jour à 11h21Une vue aérienne du port de Montréal, photographié le 14 novembre 2024. (Photo: La Presse Canadienne)
Une ultime tentative de convenir de façon consensuelle d’un règlement prend forme au port de Montréal, alors que le syndicat des 1200 débardeurs et l’Association des employeurs maritimes ont décidé d’entreprendre une médiation consensuelle.
Le ministre fédéral du Travail, Steven MacKinnon avait pourtant demandé l’imposition d’un arbitrage exécutoire, le 12 novembre, pour mettre fin au conflit de travail.
Ce conflit était fait à la fois d’un lock-out décrété par l’employeur, d’une grève partielle de 320 débardeurs touchant deux terminaux de l’entreprise Termont et d’un refus des débardeurs de faire des heures supplémentaires.
Le 14 novembre, le Conseil canadien des relations industrielles (CCRI) avait statué qu’il n’avait pas le pouvoir de refuser de mettre en application les instructions du ministre. Ce pouvoir appartient plutôt à la Cour fédérale. Il avait donc ordonné la reprise des activités au port, tel qu’ordonné par le ministre.
De même, il avait prolongé la durée de la convention collective qui était échue depuis le 31 décembre 2023.
Depuis, le travail a bel et bien repris au port de Montréal – le plus important port de l’est du Canada.
Une demande du syndicat
Mais la décision du CCRI révélait aussi que, lors de son audience du 14 novembre, dans une ultime tentative de parvenir à s’entendre plutôt que de se voir imposer une convention collective, le syndicat avait alors demandé qu’une période de médiation soit tenue entre les parties.
«Le syndicat a demandé de façon subsidiaire qu’une période de médiation soit prévue avant la tenue de l’arbitrage exécutoire afin d’aider les parties à régler les dispositions de la convention collective en partie ou en totalité de façon consensuelle», avait rapporté le CCRI.
Et le CCRI a accepté cette demande du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), affilié à la FTQ. «Le Conseil est d’avis qu’il peut accéder à cette demande tout en respectant la directive ministérielle.»
Les parties s’engageront donc dans une médiation consensuelle pour une période de 90 jours, pendant laquelle elles s’abstiendront de déclaration publique, afin d’éviter de nuire à ce processus de la dernière chance.
Les parties se sont entendues pour nommer Gilles Charland, un homme qui compte plusieurs décennies d’expérience dans le monde du travail.