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Ports en C.-B.: négociations rompues en moins d’une heure

La Presse Canadienne|Publié le 10 novembre 2024

Ports en C.-B.: négociations rompues en moins d’une heure

Des remorqueurs guident un cargo depuis un quai du port de Vancouver, le mardi 16 juillet 2024. (Photo: Darryl Dyck / La Presse Canadienne)

Le syndicat des débardeurs des ports de la Colombie-Britannique dit que l’Association des employeurs maritimes de la Colombie-Britannique (BCMEA) a rompu les négociations après moins d’une heure de discussions. Il reproche à la partie patronale de refuser de bouger sur sa dernière offre même si celle-ci a été rejetée.

Dans un communiqué publié par la section 514 de l’International Longshore and Warehouse Union Local, la rencontre avec le Service fédéral de médiation et de conciliation (SFMC) s’est terminée après que les employeurs eurent refusé de négocier et tenté d’imposer des concessions importantes aux travailleurs.

Le président de l’unité syndicale, Frank Morena, a reproché à la partie patronale d’employer des «tactiques de confrontation» afin d’éviter de négocier une nouvelle convention collective dans l’espoir d’obliger le gouvernement fédéral à intervenir.

Selon Frank Morena, les négociateurs syndicaux étaient prêts à discuter pendant tout le week-end avec l’aide d’un médiateur fédéral. Toutefois, la partie adverse a mis fin à la réunion après seulement 12 minutes.

Il a qualifié les concessions exigées par les employeurs d’inacceptables. Il a rappelé que tous les sociétés de transports maritimes et tous les détaillaient espéraient la fin du lock-out.

Dans une mise à jour publiée sur son site web samedi soir, la BCMEA a déclaré qu’«aucun progrès n’a été réalisé». Aucune autre rencontre n’est prévue.

Le syndicat, qui représente plus de 700 superviseurs de débardeurs dans les ports, dont ceux de Vancouver, de Prince Rupert et de Nanaimo, est sans contrat depuis mars dernier. 

Le ministre fédéral du Travail, Steven MacKinnon, est intervenu plus tôt durant la grève pour parler aux dirigeants des deux parties et leur demander de reprendre les pourparlers. 

Dans une lettre conjointe, plus de 100 organisations, dont la Chambre de commerce du Canada, le Conseil canadien des affaires, ainsi que des associations représentant des secteurs allant de l’automobile et des engrais à la vente au détail et à l’exploitation minière, ont exhorté le gouvernement à faire tout ce qui est en son pouvoir pour mettre fin à l’arrêt de travail.

Le port de Vancouver — le plus grand au pays — a connu un certain nombre d’interruptions de travail, dont deux cas impliquant les secteurs du rail et de l’entreposage des céréales plus tôt cette année.

Une grève de 13 jours menée par un autre groupe de travailleurs du port l’année dernière a entraîné la perturbation d’une quantité importante de transport maritime et de commerce.