Ces professionnels méritent une rémunération à la hauteur de leur expertise. (Photo: 123RF)
Les architectes et les ingénieurs du secteur privé ont un apport indéniable sur chaque route, chaque hôpital, chaque école, chaque piste cyclable du Québec. Leurs réalisations sont omniprésentes dans le quotidien des citoyens. En tant que société, nous ne nous attendons d’eux à rien de moins que l’excellence. Nous méritons les meilleurs talents appelés à façonner le Québec d’aujourd’hui et de demain, notamment dans le développement de solutions durables afin d’adapter nos infrastructures face aux changements climatiques.
Corollairement, ces professionnels méritent une rémunération à la hauteur de leur expertise, de leurs responsabilités et de leur impact social immense. La situation actuelle est tout autre.
En effet, 13 années se sont écoulées depuis la dernière indexation des taux horaires fixés par le gouvernement pour les services professionnels d’architecture et d’ingénierie. Depuis la dernière indexation, le coût de la vie basé sur l’inflation a augmenté de 21,4 % (IPC Québec). De plus, comme partout ailleurs, l’inflation et la rareté de main-d’œuvre exercent une forte pression sur les salaires. La marge de manœuvre des firmes de services professionnels est réduite et des mandats sont parfois réalisés à perte.
Cette nouvelle réalité, qui freine le recrutement et la rétention de la main-d’œuvre dans des secteurs d’avenir, doit être prise en considération. Nous devons impérativement nous assurer de l’attractivité des contrats gouvernementaux afin que nos grands projets d’infrastructure voient le jour.
Dans ce contexte, il nous faut revoir cette rémunération ancrée dans l’année 2009 pour qu’elle tienne compte de la réalité économique d’aujourd’hui et qu’elle permette de maintenir l’attractivité des contrats gouvernementaux. Par ailleurs, une rémunération juste et équitable correspond aussi au principe de la nouvelle stratégie des marchés publics proposée par le gouvernement.
Les architectes et les ingénieurs sont des acteurs clés de notre développement socioéconomique. Ils devraient obtenir la reconnaissance qu’ils méritent et ainsi être encouragés à innover.
Nous demandons au gouvernement d’agir pour assurer l’avenir de ces professions et de nos infrastructures.
La demande des architectes et ingénieurs du secteur privé est simple et justifiée : indexer les taux horaires pour les services offerts au gouvernement. Ils méritent une rémunération juste, équitable et compétitive pour le travail qu’ils accomplissent.
Le gouvernement doit agir maintenant et ajuster les taux pour qu’ils soient fidèles à la réalité du marché.
Signataires :
Richard A. Fortin Président du conseil Association des Architectes en pratique privée du Québec (AAPPQ)
Bernard Bigras Président-directeur général Association des firmes de génie-conseil – Québec (AFG)
Karl Blackburn Président et chef de la direction Conseil du patronat du Québec (CPQ)
Charles Milliard Président-directeur général Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ)
Kateri Normandeau Présidente du conseil PMI-Montréal