Voitures électriques: Ottawa veut attirer les fabricants japonais
La Presse Canadienne|Publié le 06 juillet 2022Le ministre de l’Innovation François-Philippe Champagne (au centre) croit que le Canada dispose d’une main-d’œuvre qualifiée, des matières premières nécessaires et de la stabilité que les constructeurs recherchent. (Photo: La Presse Canadienne)
Ottawa — Le ministre de l’Innovation François-Philippe Champagne affirme que la synergie entre les industries canadiennes de l’automobile et des mines pourrait permettre de convaincre davantage de constructeurs à s’installer au pays pour produire des véhicules électriques et les batteries qui les propulsent.
En huit semaines, au printemps dernier, des constructeurs automobiles et des fabricants de batteries ont annoncé des investissements de plus de 13 milliards de dollars au Canada, dans la fabrication de pièces, de batteries, d’autobus et de voitures électriques.
Ces annonces prévoyaient aussi, dans certains cas, la conversion ou l’agrandissement d’usines existantes.
Le ministre Champagne est en voyage au Japon cette semaine, où il doit rencontrer plusieurs constructeurs automobiles qui ne sont pas encore présents au Canada, comme Mitsubishi, Nissan et Subaru.
Dans son plaidoyer, le ministre dit vouloir convaincre ces entreprises que dans un monde où les chaînes d’approvisionnement causent de sérieux maux de tête aux manufacturiers, le Canada dispose d’une main-d’œuvre qualifiée, des matières premières nécessaires et de la stabilité qu’ils recherchent.
Il se plaît à répéter aux entreprises que «la stabilité, la prévisibilité et la règle de droit sont en forte demande, mais que l’offre se fait rare».
Bien que des rencontres soient aussi prévues avec les géants Honda et Toyota, qui sont déjà en voie de convertir leurs usines canadiennes pour produire des véhicules électriques, les discussions ne sont pas les mêmes, admet le ministre.
«Si vous parlez à des gens qui ont déjà une présence établie au Canada, c’est différent parce qu’ils ont déjà des investissements», note-t-il.
En ce qui concerne les autres constructeurs, M. Champagne rapporte que la majorité d’entre eux lui a répondu rechercher trois éléments avant d’investir, soit le talent, l’écosystème et les ressources.
«Quand vous mettez tout cela ensemble, le Canada devient un fournisseur de choix», estime le ministre.
Ce voyage au Japon fait suite à un précédent séjour en Europe, au printemps dernier, où M. Champagne a rencontré les constructeurs allemands, comme Volkswagen, qui rivalise régulièrement avec Toyota pour le titre de plus grand constructeur du monde.
Le ministre prépare un autre voyage en Asie, qui devrait inclure la Corée du Sud, à l’automne.