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Me Carle Jane Evans, avocate engagée

Jean-François Venne|Édition de la mi‑janvier 2019

Me Carle Jane Evans, avocate engagée

Me Carle Jane Evans

Après avoir obtenu un baccalauréat en commerce de l’Université Concordia, Me Carle Jane Evans décroche un emploi en planification financière chez Aldo. Quelques années plus tard, en dépit de son attachement pour Aldo, elle sent qu’il lui manque un petit quelque chose. « J’ai toujours aimé écrire et débattre, alors je me suis inscrite en droit à l’Université McGill », explique-t-elle.

Elle termine son baccalauréat avec un dernier trimestre à la Sorbonne, à Paris, pour améliorer son français, puis devient avocate en 2015. Elle oeuvre présentement chez BCF, où elle travaille beaucoup en défense d’actions collectives. Elle enseigne aussi le litige en valeurs mobilières à McGill.

Me Evans a bien sûr remarqué qu’il n’y a pas beaucoup d’avocats noirs dans les cabinets québécois. Une situation similaire à celle que l’on trouve ailleurs au Canada, exception faite de Toronto, où la diversité est plus présente dans les cabinets, reflétant la réalité de la ville. Selon le recensement de 2016, plus de la moitié des Torontois se considèrent membres d’une minorité visible, contre un sur trois dans l’agglomération montréalaise.

Née à Fort McMurray et élevée dans la petite ville de Leduc, en Alberta, Me Evans s’est habituée rapidement à être « la seule femme noire ». « Je n’ai jamais senti que cela représentait un désavantage dans ma carrière, ni un avantage d’ailleurs », assure-t-elle.

Elle peine à s’expliquer le faible nombre d’avocats noirs dans les cabinets. « La première étape est d’amener ces gens à s’inscrire en droit et à croire qu’ils peuvent y faire une belle carrière, estime-t-elle. Il faut aussi que la diversité soit bien représentée dans les comités d’embauche, d’évaluation et de succession des cabinets. Je crois que ça s’améliore. »

Joignant le geste à la parole, Me Evans est engagée aux côtés de l’organisme DESTA Réseau – Jeunesse noire. Elle y offre des services Pro Bono pour aider des jeunes de 18-35 ans aux prises avec des ennuis juridiques, en plus d’assister les jeunes employés ou entrepreneurs qui participent aux programmes de DESTA. Elle appuie aussi l’organisme dans des dossiers d’entreprise.

« Je crois vraiment dans la mission de DESTA, soutient Me Evans. Parfois, ces jeunes ont juste besoin d’un petit soutien pour atteindre leurs objectifs d’éducation, d’employabilité ou d’entrepreneuriat. »

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