William Lande et Sam Tenenbaum (Photo: Claude Pion)
BLOGUE INVITÉ. Amis et entrepreneurs depuis leur enfance, William Lande et Sam Tenenbaum ont touché un peu à tout par le passé, allant de la revente d’accessoires à la création de boutiques Shopify pour les propriétaires de petites entreprises. Avec le lancement de Bidgala en mars 2021, ils se sont enfin réunis pour créer leur première entreprise à part entière.
Bidgala, un site de vente en ligne destiné à créer une communauté en mettant en relation des artistes émergents et des acheteurs potentiels, est la première percée du duo dans le monde de l’art, mais ce n’est pas pour autant un projet amateur. Grâce au soutien de conseillers spécialisés dans les ventes aux enchères d’œuvres d’art, la création d’une communauté, le marketing et la collecte de fonds, l’équipe dynamique a reçu les conseils de centaines de professionnels pour s’assurer qu’elle crée la meilleure expérience possible pour les artistes et les acheteurs. William Lande et Sam Tenenbaum ont également travaillé avec l’incubateur de start-ups District 3, basé à Montréal, où ils continuent de recevoir des conseils toutes les deux semaines sur la meilleure façon d’orienter leur jeune entreprise.
Bien que tout artiste ou amoureux de l’art souhaitant rejoindre la communauté en ligne de Bidgala puisse vendre ou acheter des œuvres sur la plateforme, les deux fondateurs ont un public spécifique en tête.
« Bidgala est spécifiquement orienté vers les artistes émergents et les propriétaires qui veulent de l’art original et abordable, explique William Lande. »
En ciblant ces artistes prometteurs, Bidgala comble un vide important sur le marché de l’art en ligne.
« L’un des problèmes que nous résolvons avec la plateforme est la difficulté pour les artistes émergents de vendre leurs œuvres, dit William Lande. Tout ce qu’ils ont actuellement, c’est Instagram, Etsy ou Amazon s’ils ne sont pas déjà représentés par des galeries traditionnelles ou des plateformes exclusives. Bidgala offre également la possibilité de créer un réseau, car c’est une communauté où vous pouvez envoyer des messages directs aux acheteurs ou à d’autres artistes. »
Du côté des consommateurs, la plateforme permet à ceux qui s’intéressent à l’art de trouver un juste milieu entre les pièces coûteuses des galeries et les copies conformes. L’outil de messagerie directe mis à la disposition des artistes s’étend aux acheteurs potentiels qui peuvent utiliser les fonctionnalités de Bidgala, semblables à celles des médias sociaux, pour découvrir des talents émergents et nouer des relations avec eux.
« Il convient d’établir un lien avec les artistes et d’apprendre à les connaître ainsi que leur objectif artistique, dit Sam Tenenbaum. Dans le monde de l’art en particulier, chaque achat est unique. L’achat d’œuvres d’art est une expérience incroyablement personnelle qui demande du temps, de l’énergie et de la réflexion. Vous voulez vraiment connaître l’histoire qui se cache derrière votre art ; ce n’est pas une simple affiche achetée chez IKEA. »
Depuis le début de la pandémie de Covid-19, le marché de l’art traditionnel a subi un coup dur qui, selon de nombreux experts du secteur, était attendu depuis longtemps. En conséquence, le marché de l’art en ligne a doublé en valeur en 2020. Bidgala joue son rôle dans le bouleversement d’une industrie qui a longtemps été hermétique aux groupes d’âge plus jeunes en encourageant le développement de collectionneurs potentiels en ligne.
Avec une équipe internationale de 30 employés, plus de 1 000 artistes, près de 5 000 œuvres sur sa plateforme, et plus de 10 000 abonnés sur Instagram, Bidgala a construit une communauté importante jusqu’à présent et ne cherche qu’à se développer dans les mois à venir.
« On ne peut pas construire une maison sur des fondations défectueuses. C’est pourquoi, au cours des 18 derniers mois, nous nous sommes principalement concentrés sur la création de cette base d’artistes, de valeur et de service à la clientèle, tout en faisant du marketing auprès des artistes et des acheteurs, explique M. Lande. Nous continuons à peaufiner ces aspects de notre offre chaque jour, mais nous pensons que nous avons une base solide à ce stade et que nous sommes en bonne position pour nous développer à une nouvelle échelle. »
Maintenant qu’ils ont construit un bon point de départ pour Bidgala, les entrepreneurs ont décidé de se diversifier et de collaborer avec d’autres acteurs innovants du secteur afin d’accroître la visibilité de leur plateforme et des artistes qu’ils représentent.
Leur première étape dans cette direction est un partenariat avec Loupe Art, une galerie numérique qui permet à ses utilisateurs de transformer leur maison en galerie d’art en diffusant des œuvres sur leurs écrans. Bidgala a fait équipe avec la plateforme le 20 mai pour diffuser les œuvres de ses artistes sur les écrans du monde entier via la chaîne « Young & Bold » de l’application Loupe disponible sur Apple TV, Amazon TV, Android TV et autres appareils personnels.
La croissance de Bidgala ne s’arrête pas au numérique : le duo effectuera une tournée éclair à New York et en Californie pour faire connaître sa plateforme et découvrir de nouvelles voix qu’ils pourront aider à développer.
Grâce à leur curiosité, leur éthique de travail et leur audace, ce duo est prêt à prendre d’assaut le monde de l’art avec chaque nouvelle voix qu’il aide à mettre en avant.
Karl Moore et Haley Crawford. Karl est professeur agrégé dans la Faculté de gestion Desautels de l’Université McGill et Haley est étudiante en maîtrise à la Ivey Business School.