Le directeur de la sécurité incendie et de la sécurité civile, Dany Cloutier, est un ambassadeur important pour la ville de Trois-Rivières. (Photo: courtoisie)
RÉUNIONS ET CONGRÈS. De nombreuses destinations, par manque d’effectifs, ne disposent pas de cercle, de club ou de réseau d’ambassadeurs officiel. Or, plusieurs reconnaissent avoir tout de même recours au soutien de leurs champions locaux pour booster leur calendrier d’événements.
C’est notamment le cas à Val-d’Or. « Depuis toujours, tous les événements d’affaires et sportifs qui ont lieu chez nous sont indissociables de la contribution d’une personne influente au sein de la communauté. Sans elles, ce serait un travail colossal, pour ne pas dire presque impossible d’attirer des événements à plus de 530 km de Montréal », reconnaît Nancy Arpin, directrice générale de Tourisme Val-d’Or.
La dirigeante participe d’ailleurs régulièrement aux activités de réseautage annuelles de la Chambre de commerce de la ville afin de maintenir des liens étroits avec une vingtaine de leaders de sa communauté. Des contributeurs essentiels, dit-elle, à la quarantaine d’événements de 40 nuitées et plus qui ont lieu bon an, mal an sur le sol valdorien. « C’est la force du milieu qui a toujours fait la différence », ajoute-t-elle.
Le coordonnateur des ventes et des banquets de l’hôtel Forestel, Antoine Bilodeau Bordeleau, peut en témoigner. Sans la présence d’un joueur local comme la minière Agnico Eagle, l’établissement ne serait sans doute pas témoin d’événements internationaux de façon régulière. Il cite en exemple un événement de l’entreprise tenu en mai dernier qui a réuni, pendant trois jours, une centaine de géologues venus du Canada, mais aussi de l’Australie, du Brésil et du Mexique.
Une formule très populaire
Sans posséder de club des ambassadeurs, Tourisme Outaouais affirme, elle aussi, miser sur ses acteurs locaux. Selon son directeur des événements d’affaires et du développement, André Groulx, l’organisme peut compter sur près d’une trentaine de personnes issues des secteurs privés, publics, associatifs et sportifs quand vient le temps de mousser sa candidature pour des événements sur la scène provinciale, nationale, y compris internationale. Une stratégie très efficace.
En Gaspésie, Riôtel, une division du groupe Rioux qui détient désormais les deux plus importants centres de congrès situés dans la péninsule gaspésienne (Matane et Carleton-sur-Mer), exploite également cette stratégie de leaders sans avoir de réseau en soi. « Depuis un an, nous rencontrons activement les dirigeants des entreprises locales, y compris les représentants des grandes sociétés présentes dans la région. Nous sommes convaincus que ces personnes peuvent grandement nous aider à mieux promouvoir nos destinations en bord de mer », partage Lucie Dumas, vice-présidente aux ventes et au marketing de l’entreprise.
Enfin, même Trois-Rivières n’a pas de réseau officiel d’ambassadeurs, concède Daniel Rioux, coordonnateur du tourisme à Innovation et développement économique Trois-Rivières. Qu’à cela ne tienne, la Ville peut dire merci à une trentaine de leaders issus des milieux universitaires, des affaires et institutionnels qui lui donnent un sérieux coup de pouce sur le plan événementiel. À commencer par son directeur de la sécurité incendie et de la sécurité civile, Dany Cloutier. « Grâce à l’insistance de ce dernier auprès de ses pairs, le congrès de l’Association des gestionnaires en sécurité incendie et civile du Québec est revenu à Trois-Rivières après plus de 25 ans d’absence en 2021, raconte le coordonnateur de IDE Trois-Rivières. Ce congrès [qui reçoit] plus de 750 délégués (1000 personnes au banquet) sera de retour au printemps 2025. »