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Le Guide Michelin débarque au Québec

Claudine Hébert|Édition de la mi‑septembre 2024

Le Guide Michelin débarque au Québec

« Que des restaurants de Montréal, Québec et d’autres villes de la province puissent aspirer au même cercle dont font déjà partie des adresses gastronomiques de New York, Londres ou Tokyo, c’est fabuleux ! Pourvu que les évaluateurs s’adaptent aux couleurs et saveurs de notre cuisine », soutient le chef Normand Laprise.

RÉUNIONS ET CONGRÈS. Après Toronto et Vancouver en 2022, la province de Québec deviendra la troisième destination canadienne à bénéficier de l’évaluation de ses meilleurs restaurants par l’équipe du Guide Michelin. La première sélection sera dévoilée au printemps 2025. Or, ce « privilège » se monnaye.

Le montant total de l’entente n’a pas été dévoilé pour un motif « d’avantage commercial », nous répond l’Alliance de l’industrie touristique du Québec (AITQ), qui a mené le dossier. On sait néanmoins que Développement économique Canada versera une somme de 450 000 $ sur trois ans pour soutenir l’Alliance et ses partenaires dans ce projet de promotion et de commercialisation.

Outre l’Alliance, Destination Québec cité, la Ville de Québec, Tourisme Montréal, la Ville de Montréal et la société de développement commercial de Montréal centre-ville figurent parmi les organisations qui investissent, elles aussi, dans l’aventure. Selon le Journal de Québec, chacune de ces entités investirait plus de 280 000 $ pour « mettre en valeur et commercialiser » le Guide au cours des trois prochaines années. Un montant total de plus de 2,1 M $ circule dans les coulisses.

Pour le chef Normand Laprise, copropriétaire du restaurant montréalais Toqué !, l’arrivée du guide constitue une bonne nouvelle pour la gastronomie québécoise, surtout après les durs moments vécus lors de la pandémie. « Que des restaurants de Montréal, Québec et d’autres villes de la province puissent aspirer au même cercle dont font déjà partie des adresses gastronomiques de New York, Londres ou Tokyo, c’est fabuleux ! Pourvu que les évaluateurs s’adaptent aux couleurs et saveurs de notre cuisine », soutient-il. N’est-ce pas tout de même un peu cher pour attirer l’attention de Michelin ? « À mon humble avis, le montant qui circule équivaut à n’importe quel autre budget de promotion touristique que mettent déjà de l’avant nos organismes de tourisme à l’international », dit-il.