«En 60 ans, on peut dire que c’est générationnel pour certains employés; on a les parents, les enfants. On a des fêtes d’ancienneté de 40 ans, 35 ans», dit Maxime Sylvestre, directeur exécutif.
SPÉCIAL 300 PLUS GRANDES ENTREPRISES. En 1960, Rolland et Marie-Ange Sylvestre ont fondé Entreprise Berthier (EBI) avec seulement un camion et un bulldozer. Au fil du temps, l’entreprise d’excavation, dont le siège social est situé à Berthierville, dans Lanaudière, s’est transformée en une multinationale de gestion des résidus, de production et de distribution d’énergie et de gestion de l’environnement.
Après une première incursion internationale en 1997 au Costa Rica, EBI a étendu son entreprise jusqu’au sud du continent grâce à l’acquisition, en 2021, de la chilienne Cosemar, une entreprise de collection et de valorisation des résidus de 1900 employés, dont les activités s’étendent jusqu’en Patagonie.
«On a commencé à Berthierville, puis ça s’est développé à l’échelle des municipalités limitrophes; on a commencé comme entreprise d’excavation et on offrait nos services aux munici-palités», souligne Maxim Sylvestre, directeur exécutif d’EBI en entrevue avec Les Affaires. Puis, «dans les années 1970, on est allés chercher les permis pour le traitement des résidus domestiques et on s’est développés».
Grâce au développement des installations et des moyens de transport de l’entreprise, celle-ci a pu prendre de l’expansion dans les régions avoisinantes. «Ça s’est fait par proximité, autour de nos installations, et on a développé la couronne nord, puis on a commencé à ajouter des installations dans l’est de Montréal.»
L’objectif d’EBI est d’élargir son offre de services aux entreprises. Pour l’atteindre, huit entreprises québécoises se sont jointes à la famille EBI dans les six dernières années. «Les entreprises qu’on cible, en vue d’une acquisition, doivent partager nos valeurs, c’est une entreprise familiale. Malgré la taille de l’entreprise aujourd’hui, on a gardé nos valeurs familiales de garder et de développer les gens. On aime travailler aussi avec des gens qui ont fondé leurs entreprises. Dans 90 % des cas, les fondateurs vont rester avec nous pour continuer à développer leurs entreprises.»
En janvier dernier, EBI a acquis Mironor, une entreprise de valorisation de la matière organique par le compostage, ajoutant ainsi une vingtaine d’employés. Cette acquisition a accru sa présence dans la région de la couronne nord de Montréal et sa capacité annuelle de compostage.
Une main-d’oeuvre locale
L’entreprise embauche dans sa région principalement. «La plupart de nos employés vivent à environ 20-25 kilomètres de leur travail», note Nicolas Perrino, directeur des affaires publiques de l’entreprise. Sa notoriété lui permet de recruter facilement et de garder ses employés.
«On engage et on développe la main-d’oeuvre adéquate. En 60 ans, on peut dire que c’est générationnel pour certains employés; on a les parents, les enfants. On a des fêtes d’ancienneté de 40 ans, 35 ans, les gens prennent leurs retraites, ils ne partent pas pour aller ailleurs», affirme le directeur exécutif. Notre but, c’est d’être un employeur de choix et le bouche-à-oreille fait son travail», note Maxim Sylvestre. EBI compte maintenant 830 employés au Québec seulement, dont 690 sont impliqués dans ses services environnementaux, 70 dans la location d’équipements et 70 dans les services spécialisés.
La gestion intégrée des résidus
EBI développe de nouvelles techniques pour valoriser les matériaux récupérés, que ce soit la remise en état et la revente d’équipement ou la transformation en de nouveaux produits.
«Le principe de base d’EBI, c’est qu’on s’installe dans la grande entreprise et on dit:tout ce qui sort de chez vous qui n’est pas un produit fini, on est prêt à le gérer, à lui donner une deuxième vie ou à le recycler selon les bonnes pratiques», dit le directeur.
EBI produit du gaz naturel renouvelable (GNR) et l’introduit dans le réseau gazier. C’est à ce réseau que sont connectées leurs stations de compressions qui alimentent sa propre flotte de camions fonctionnant au gaz naturel compressé. Elle considère le cycle de vie des matériaux comme un cercle où tout, ou presque, peut être réutilisé, valorisé et recyclé.