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Un texte de Maé Ustarroz, fondatrice, Pangea Stratégie
COURRIER DES LECTEURS. Selon une récente étude de l’Observatoire sur la santé et le mieux-être au travail auprès de 95 milieux de travail au Québec, les symptômes de dépression, d’anxiété et d’épuisement professionnel se seraient amplifiés depuis la fin de la pandémie.
Cette étude révèle que sur la période allant de 2021 à 2023, la détresse psychologique toucherait 38,6% des personnes répondantes. Environ 25,4% disent vivre de l’épuisement professionnel et 22,4% consomment des médicaments psychotropes.
Actuellement, ce sont quatre générations qui se retrouvent à collaborer sur le marché du travail… La génération Z prenant naturellement de plus en plus de place.
On voit souvent passer sur les réseaux sociaux des comparatifs amusants entre les baby-boomers «rigides» et, à l’opposé du spectre, la génération Z «laxiste». Mais qu’est-ce qui distingue réellement la Gen Z des autres? Peut-être justement son engagement sur les problématiques de santé mentale.
Une étude publiée en 2022 de l’American Psychological Association (APA) rapportait déjà que 70% des membres de la génération Z affirment que l’anxiété et la dépression sont des problèmes importants chez leurs pairs.
De tels chiffres semblent indiquer que les problématiques de santé mentale en milieu professionnel sont plus qu’une tendance… Mais une norme avec laquelle le gestionnaire se doit de composer.
Un autre point distinctif des membres de la Gen Z est leur détermination à avoir une répercussion positive sur le monde tel qu’il leur est présenté.
Sur le marché du travail, ce groupe est un leader sur les sujets de la sécurité psychologique et agit bien souvent comme intrapreneur, révélant des fonctionnements désuets ou carrément toxiques, affrontant les tabous, mettant en oeuvre des événements pour célébrer les causes qui véhiculent leurs valeurs… Modelant ainsi la culture de travail de demain, alignée sur des valeurs individuelles et collectives fortes!
Je suis consultante en stratégies de gestion et j’observe depuis quelques années les initiatives courageuses de ces «juniors» au cœur vaillant. La détermination et la transparence dont ils et elles font preuve en verbalisant leurs limites requièrent un courage et une intégrité envers soi qui déstabilise bien souvent les organisations à court terme.
Grâce à ces personnes, les termes «safe space» ou «mieux-être» font partie intégrante de notre vocabulaire professionnel… Les répercussions sur le bien-être de tous les employés d’une entreprise, quel que soit leur âge, sont bien visibles et sont aussi fortes que la vulnérabilité dont ils font preuve au quotidien.