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Zone de Rivière-du-Loup: un projet plus qu’avancé

Alexandre D’Astous|Édition de Décembre 2020

Zone de Rivière-du-Loup: un projet plus qu’avancé

La mairesse de ­Rivière-du-Loup, ­Sylvie ­Vignet (Photo: ville de RDL)

SPÉCIAL INNOVATION. Parmi tous les projets de zones d’innovation qui ont été déposés au ministère de l’Économie et de l’Innovation, celui de la ­MRC de ­Rivière-du-Loup serait parmi les plus avancés, selon ses promoteurs.

« ­Il faut comprendre qu’il se fait de l’innovation depuis longtemps à ­Rivière-du-Loup et dans la ­MRC. Quand nous avons entendu parler des zones d’innovation, c’est sûr qu’on a voulu sauter sur l’occasion. Nous avons réuni plusieurs partenaires, dont la ­MRC de ­Rivière-du-Loup, qui travaillait déjà sur un nouveau schéma d’aménagement pour le territoire avec le ministère des ­Affaires municipales », indique la mairesse de ­Rivière-du-Loup, ­Sylvie ­Vignet.

« ­Nous avions une certaine longueur d’avance, car nous avions amorcé une caractérisation des quatre parcs industriels de la ­MRC pour la révision de notre schéma, notamment celui à proximité de l’usine de ­Premier ­Tech, où nous visions à attirer les entreprises en innovation technologique », renchérit le préfet de la ­MRC de ­Rivière-du-Loup, ­Michel ­Lagacé.

Même s’ils ne veulent pas préciser les secteurs d’intervention de leur projet de zone d’innovation pour des raisons de compétition, ­Michel ­Lagacé et ­Sylvie ­Vignet confirment qu’il sera assurément question d’agroenvironnement et de technologies vertes, en raison de la présence de ­Premier ­Tech dans le projet.

 

Un partenaire de choix

Le fait de compter sur un partenaire de la trempe de ­Premier ­Tech – un leader dans le domaine agroenvironnemental qui emploie 4 600 personnes dans le monde, dont 1 000 à ­Rivière-du-Loup – donne de la crédibilité au projet louperivois, estiment ses promoteurs. « ­Quand nous avons entendu parler des zones d’innovation, nous avons considéré naturel d’y ancrer notre entreprise, ainsi que les deux projets de recherche que nous avions avec des partenaires, comme le réseau de l’Université du ­Québec et ­Cascades », commente le président de ­Premier ­Tech, Jean ­Bélanger.

Il souligne que son entreprise trouve « très important » de participer au développement régional. « ­Nous sommes même prêts à fournir un terrain pour une 1 $ pour permettre au projet de se réaliser », ­fait-il remarquer.

Jean ­Bélanger croit que la présence d’une zone d’innovation à ­Rivière-du-Loup aura un effet de levier pour les activités de recherche et de développement (­R-D) de son entreprise, laquelle division compte 225 employés. « ­Nous allons pouvoir attirer une masse critique de chercheurs et d’entreprises en technologie, en automatisation et en connectivité dans une telle zone de collaboration », ­affirme-t-il.

Le 26 novembre, ­Premier ­Tech a reçu un prêt de 45 millions de dollars de ­Québec. Cette somme est destinée à réaliser le plan quinquennal d’investissement, de diversification de marchés, d’innovation ainsi que de ­R-D de l’entreprise. ­Celle-ci souhaite ainsi créer 500 emplois – dont le salaire annuel moyen est estimé à plus de 60 000 $ – en cinq ans. Ils seront majoritairement basés à ­Rivière-du-Loup.

 

Déjà défriché

D’autres entreprises locales, comme ­Prelco, ­Lepage ­Millworks, ­Berger ou ­AMT ­Moulage, pourraient bénéficier de la désignation gouvernementale. « ­Ce n’est pas d’hier qu’il y a de l’innovation chez nous. Nous avons plusieurs entreprises dynamiques, déclare ­Sylvie ­Vignet. Il y a déjà beaucoup de travail de défrichage de fait pour mettre en place une zone d’innovation. » ­Elle souligne que le projet proposé « servira à toute la région du ­Bas-Saint-Laurent ».

Le préfet, ­Michel ­Lagacé, ajoute que le ­Centre local de développement de la ­MRC de ­Rivière-du-Loup et le ­Département du développement économique de la ville éponyme travaillent de concert dans le développement de ce projet.

Sans vouloir crier victoire trop vite, les promoteurs du projet de ­Rivière-du-Loup sont convaincus de faire partie des premières zones d’innovation que ­Québec devrait annoncer au début de 2021.