Station Mont-Tremblant est devenue, en mars dernier, la première entreprise québécoise à obtenir la certification de niveau 3 du programme Écoresponsable d’Ecocert Canada. (Photo: courtoisie)
TOURISME D’AFFAIRES ET D’AGRÉMENT. Des nouvelles qui font du bien, provenant d’un peu partout dans la province.
Abitibi
Un hôtel 100 % cri à Val-d’Or
L’hôtel Quality Inn & Suites de Val-d’Or est devenu, en décembre, la propriété à 100 % du Cree Regional Economic Enterprises Company (CREECO). L’organisation crie a fait l’acquisition des parts qui appartenaient à l’homme d’affaires Fernand Trahan, ancien maire de Val-d’Or. En 2011, les deux parties avaient participé à contributions égales à la construction de l’établissement évalué à 9,5 millions de dollars (M$). Il s’agit pour le moment de l’unique hôtel détenu par le CREECO, « mais il pourrait bientôt y en avoir d’autres », soutient Derrick Neeposh, son président. L’organisation recherche activement des propriétés hôtelières dans le Grand Montréal. « Des hôtels qui serviraient toutefois à loger principalement la population des Premières Nations qui doit venir se faire soigner dans les centres hospitaliers montréalais », précise Derrick Neeposh.
Bas-Saint-Laurent
Des formations touristiques à Rimouski
Forcé de prendre une pause en raison de la COVID-19, Tourisme Rimouski compte reprendre sous peu la présentation de sa formation Copilote, qui s’adresse expressément aux employés touristiques de première ligne, dont les serveurs, les réceptionnistes, les conseillers en vente et les pompistes. « Créé en 2017, ce programme gratuit de 90 minutes a jusqu’à présent été suivi par près de 225 personnes », signale Nathalie Roberge, conseillère en tourisme d’affaires et d’agrément à Tourisme Rimouski. Cette initiative, qui vise à encourager les travailleurs visés à jouer un rôle actif dans la promotion des attraits et des activités de leur destination, a d’ailleurs remporté un prix Excellence Tourisme dans la catégorie Gestion des ressources humaines — pratique innovante en novembre 2018.
Montréal
Louer sa tenue de gala, pourquoi pas ?
ême si votre prochain gala est présenté en mode virtuel, pourquoi ne pas mettre un peu de « glamour » à l’écran ? L’entreprise montréalaise Loue1Robe propose de vous afficher vêtu d’une robe de grand designer ou habillé d’un smoking sans y laisser une fortune. Depuis 2013, la PME effectue entre 400 et 600 locations par année. « Il en coûte entre 50 $ et 500 $ pour louer des vêtements griffés Dior, Marie Saint-Pierre et d’autres grands designers », indique sa fondatrice, Sarra Ghribi. Celle-ci, qui avait besoin d’un nouveau local, vient de s’associer avec le Centre Sheraton Montréal pour y entreposer ses vêtements et procéder aux essayages. L’hôtel et la femme d’affaires se sont entendus pour un contrat d’un an.
Une nouvelle adresse culinaire
Dès que Montréal passera de zone rouge à zone orange, la salle à manger du restaurant h3 ouvrira ses portes. Situé à deux pas du Palais des congrès, au cœur du complexe Humaniti, le tout nouvel établissement compte 104 places, en plus des 80 qui se trouvent sur la terrasse du huitième étage. La cuisine du h3, qui propose actuellement des plats pour emporter, est supervisée par Jean-Sébastien Giguère et l’équipe du restaurant Coureur des bois, à Beloeil. Le chef Giguère tient d’ailleurs à signaler que plus de 25 % des plats sont préparés en autosuffisance à l’aide d’ingrédients issus des infrastructures agricoles (poulailler, cabane à sucre, serres, ruches…) qui appartiennent au groupe Cogir Restaurants, qu’il codirige.
Centre-du-Québec
Plus d’un million à l’auberge Godefroy
Pour célébrer son 30e anniversaire, l’auberge Godefroy, à Bécancour, s’est offert un cadeau de 1 M$. « Cet investissement a permis de rafraîchir l’ensemble des 71 chambres de l’établissement, toutes dotées d’un nouveau plancher. Nous avons également ajouté un spa extérieur pour agrémenter notre Espace aqua-détente 4 saisons », précise Kimberley Morel, sa directrice des communications et du marketing. Bien que 2020 se soit soldée par un taux d’occupation de moins de 45 % (loin derrière le taux record de 72 % établi en 2019), la direction de l’auberge prévoit un été 2021 très achalandé, notamment grâce à la proximité du club de golf Godefroy. « L’été dernier, cette infrastructure nous a permis d’afficher complet en juillet et en août », signale Kimberley Morel.
Laval
Grand Times Laval sur le point d’ouvrir
Si tout se présente bien, le tout nouvel établissement Grand Times Laval devrait ouvrir ses portes au mois de mai — au plus tard en juin, confirme Jean Audet, le propriétaire de la chaîne Hôtel Grand Times. « En fait, dit-il, l’hôtel ouvrira ses portes dès que Laval passera en zone orange. » Construit au coût de 37 M$, ce tout nouveau complexe, qui cible autant une clientèle d’affaires que d’agrément, proposera 143 chambres munies de réfrigérateur et de four micro-ondes, une piscine, une salle d’exercice ainsi qu’un restaurant équipé d’une terrasse trois saisons. « Toutes nos salles de réunion ont été aménagées au 12e étage », ajoute Jean Audet. Dès que la situation reviendra à la normale, la plus grande espace de l’hôtel pourra accueillir jusqu’à 400 personnes à la fois, indique-t-il.
Cantons-de-l’Est
Programme d’aide aux événements révisé
Étant donné les répercussions de la COVID-19 sur la tenue des congrès et des événements divers, Destination Sherbrooke a révisé les règles d’attribution de même que les critères d’admissibilité de son aide financière. Ainsi, jusqu’au 31 décembre 2022, les congrès et événements présentés pour une première fois à Sherbrooke et qui génèrent 40 nuitées dans les établissements hôteliers de la ville pourront obtenir une aide plus généreuse et mieux adaptée, variant de 1000 $ à 10 000 $, indique Josianne Côté, déléguée congrès de l’organisme. Cela permettra aussi d’alléger les frais liés à l’organisation d’événements hybrides, note-t-elle. Plus les organisateurs feront affaire avec des fournisseurs locaux et des services technologiques sherbrookois, meilleure sera l’aide financière, ajoute Josiane Côté en précisant que ce programme dispose d’un budget de plus de 100 000 $ en 2021, accordé par l’administration municipale.
Laurentides
Une autre étape écoresponsable pour Station Mont-Tremblant
Station Mont-Tremblant est devenue, en mars dernier, la première entreprise québécoise à obtenir la certification de niveau 3 du programme Écoresponsable d’Ecocert Canada. Celui-ci vise à favoriser, à accélérer et à faciliter l’intégration des principes de développement durable et la mise en œuvre de pratiques écoresponsables dans les organisations. Après avoir obtenu le niveau 1 de cette certification en 2017, la montagne laurentienne s’est dotée d’une Charte d’écoresponsabilité afin de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 5 % d’ici 2022. Première station de ski au Canada à s’être jointe au programme Protégeons nos hivers Canada/Protect Our Winters Canada (POW), Station Mont-Tremblant s’est également associée à l’organisme Carbone boréal.
Québec
Gestev décroche le prix de l’événement sportif canadien de l’année
En attendant que les événements sportifs puissent de nouveau remplir les calendriers des Québécois, un de ces organisateurs vient d’être récompensé. Les Championnats du monde de vélo de montagne 2019, organisés par la firme Gestev au mont Sainte-Anne, ont remporté le 2020 Sport Event Legacy of the Year Award à l’occasion du gala virtuel Prestige de tourisme sportif Canada, qui a eu lieu le 4 mars dernier.
Nouvelle clientèle cible
Québec Destination affaires (QDA) change de mandat pour la prochaine année, à la demande des hôteliers de sa région. Plutôt que de tenter d’attirer la clientèle à l’extérieur de la province, l’organisme vise cette fois les locaux. Il lance une campagne destinée aux organismes et aux entreprises québécoises qui ont besoin de se voir en personne, explique Ann Cantin, directrice des communications et de la mise en marché de QDA. Du 1er mai jusqu’au 31 mars 2022, tout organisateur d’événement d’au moins 10 personnes et qui génère un minimum de 25 nuitées obtiendra une nuitée gratuite, une entrée dans une attraction touristique de la région ainsi qu’une carte de crédit prépayée d’une valeur 50 $ applicable dans n’importe quel restaurant de Québec pour chaque participant hébergé. Cette offre pourra même être jumelée à des événements ayant lieu au Centre de congrès de Québec, ajoute Ann Cantin.
Lac-Saint-Jean
Nouveaux équipements de visioconférence
Ce printemps, le Bureau des congrès Lac-Saint-Jean a investi
20 000 $ pour se doter d’équipements technologiques de visioconférence afin de favoriser les rencontres hybrides et virtuelles sur son territoire. « Ces équipements seront mis à la disposition des organisateurs d’événements et des gens d’affaires qui souhaitent utiliser nos diverses infrastructures d’accueil », indique Virginie Brisson, chef de la Division tourisme de Tourisme Alma Lac-Saint-Jean.
Investissements majeurs au Parc national de la Pointe-Taillon
Plus de 11 M$ ont été injectés au cours des derniers mois dans le Parc national de Pointe-Taillon, secteur Saint-Gédéon. Cet investissement comprend notamment un montant de 7,4 M$ pour les routes et près de 3,5 M$ pour la mise en valeur de nouveaux secteurs accessibles au public. L’aménagement du tout nouveau camping Camp-du-Touage qui offrira, dès le mois de mai, 90 emplacements, dont plus d’une quarantaine avec deux services, en fait partie. Le site sera facilement accessible aux usagers de la Véloroute des Bleuets, qui fera d’ailleurs l’objet de travaux de 1,3 M$ au cours de l’année. « La Véloroute a d’ailleurs enregistré un record d’achalandage au cours de la saison 2020 avec une fréquentation de plus de 290 300 usagers », souligne Virginie Brisson, de Tourisme Alma Lac-Saint-Jean.
Ensemble de la province
Adieu l’APCQ, vive le TAQ
À l’aube de son 40e anniversaire, l’Association des professionnels de congrès du Québec (APCQ) a décidé de changer de nom. Depuis décembre dernier, l’organisme qui réunit une trentaine de destinations d’affaires est devenu Tourisme d’affaires Québec (TAQ). « Au cours des derniers mois, nous avons réfléchi aux actions à mettre en place afin de propulser notre association dans une nouvelle ère. Le TAQ s’affairera à promouvoir, à valoriser et à stimuler la croissance du tourisme d’affaires au Québec, un secteur névralgique de cette industrie », raconte son président, Steeve Gagné. Grâce à ce repositionnement, le TAQ a l’ambition de constituer une organisation inclusive. « Nous souhaitons devenir un véritable lieu de convergence des forces vives du secteur du tourisme d’affaires au Québec », ajoute son directeur général, Gilber Paquette.
Offrez-vous une vedette
Et si la voix officielle du Canadien de Montréal, Michel Lacroix, souhaitait bon anniversaire à un de vos employés ? Ou si Véronique Cloutier félicitait personnellement vos troupes pour le travail accompli au cours de la dernière année ? C’est ce que propose le service HeyAllo, lancé en novembre par trois entrepreneurs. « Notre entreprise, qui s’inspire du modèle américain Cameo, dispose actuellement d’un réseau de 175 vedettes issues de divers milieux, affirme une des cofondatrices, Véronique Dussault. Ces dernières acceptent de prêter leur voix et leur image pour adresser un message individuel ou de groupe aux organisations qui le demandent. » Les tarifs varient de 50 $ à 300 $ selon la célébrité choisie, la durée des vidéos réalisées et le public à qui elles s’adressent. Les vedettes de la plateforme s’engagent à verser une partie de leur cachet à une fondation de leur choix, tient à préciser Véronique Dussault.
Trois tendances à surveiller
« Il faudra sans doute attendre 2022, voire 2023 pour assister à une réelle reprise des activités touristiques à grand déploiement », estime Pierre Bellerose, ex-vice-président de Tourisme Montréal devenu consultant et président du MT Lab. En attendant, cet expert suggère fortement aux organisations de se préparer aux trois tendances qui vont, selon lui, s’imposer lors de cette reprise.
« À l’image des années folles qui ont suivi la pandémie de Grippe espagnole en 1918, j’anticipe une “boulimie expérientielle”, fait-il remarquer. Le taux d’épargne des consommateurs a quintuplé depuis un an. Quand les gens pourront traverser de nouveau les frontières, se rassembler et voyager plus librement, les dépenses culturelles et touristiques vont exploser. »
Pierre Bellerose prévoit également que le télétravail mondialisé va continuer de s’accentuer. « De nombreux employés voudront répéter l’expérience pendant plusieurs semaines à partir de leur chalet et d’ailleurs dans le monde. Par conséquent, ce sera un défi pour les destinations québécoises d’attirer, elles aussi, les travailleurs étrangers en toute saison », estime-t-il. Et la troisième tendance ? L’expert prédit une quête accrue des voyageurs pour du transport, de l’hébergement et des attractions sous le signe du tourisme durable.