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9 bonnes adresses sur la Côte-de-Beaupré

Claudine Hébert|Édition d'avril 2022

9 bonnes adresses sur la Côte-de-Beaupré

Le Spa des neiges surplombe le fleuve Saint-Laurent. (Photo: courtoisie)

TOURISME D’AFFAIRES ET D’AGRÉMENT. Plusieurs bonnes adresses gravitent autour des trois principaux piliers touristiques de la MRC de la Côte-de-Beaupré que sont le mont Saint-Anne, le sanctuaire de Sainte-Anne-de-Beaupré et la chute Montmorency. En voici quelques-unes.

 

Auberge Baker: une adresse presque bicentenaire

Depuis qu’Alvin A. Baker a transformé une maison de ferme en restaurant sur l’avenue Royale, à Château-Richer, en 1935, on ne compte plus le nombre de repas qui ont été servis sous son toit. Gaston Cloutier, le propriétaire suivant, perpétue la tradition depuis 1975. Outre la quarantaine de places de la salle à manger et les cinq chambres à l’étage, l’auberge Baker propose une grande salle pouvant accueillir jusqu’à 125 personnes. Le caractère champêtre de ce vaste domaine, établi en 1840, et sa cuisine du terroir actualisée en font une adresse privilégiée pour la tenue de repas d’affaires. «Une clientèle qui représente 60% des revenus», précise Gaston Cloutier. L’endroit est également témoin de nombreuses fêtes familiales et mariages ; il affiche d’ailleurs complet tous les weekends de l’été 2022. Une première dans l’histoire de l’auberge, souligne son propriétaire. 

 

Trois baisers, c’est mieux

Sandwichs, soupes maison, paella, crêpes normandes… les plats préparés par le service traiteur Les Trois Becs, au centre-ville de Beaupré, régalent la population et de nombreux touristes de passage dans la région depuis 2005. «Et dire que plusieurs nous donnaient à peine six mois à l’ouverture», se souvient son propriétaire, David Ruel. Il y a 10 ans, cet ex-entraîneur de planche à neige venu de Val d’Isère (France) et sa conjointe, Elizabeth Barclay, ont eu l’idée d’ouvrir une deuxième succursale — Les Petits Becs —, un café-sandwicherie de 80 places, au pied de la montagne de ski. Avant la COVID-19, près de 50% des revenus de l’entreprise provenaient du service de traiteur et de la location du café pour des événements.

 

Les chalets de la famille Barclay

Depuis que John Barclay a quitté l’Ontario pour venir s’établir à Saint-Ferréol-les-Neiges, en 1971, il a constitué un vaste parc immobilier baptisé Les Chalets Montmorency. Ce parc immobilier compte aujourd’hui plus d’une quarantaine de maisons et d’appartements proposant entre une et huit chambres. Très appréciés par les différentes équipes sportives, qui représentent au moins 10% des revenus de l’entreprise, certains de ces chalets disposent d’une salle de fartage. «Cette même salle se transforme en garage pour les vélos de montagne l’été venu», souligne Melissa Barclay, directrice du marketing — et fille de John. La famille, qui investit plus de 200 000 $ chaque année pour l’entretien de ses chalets, souhaite injecter un 500 000$ additionnel dans un avenir rapproché. Elle aimerait agrandir son complexe «Lake Placid». Ce bâtiment, qui abrite déjà une piscine intérieure, aura éventuellement un nouveau hall d’entrée, de nouveaux vestiaires ainsi qu’une salle multifonctionnelle pouvant accueillir jusqu’à 70 personnes. Quelques milliers de dollars sont également prévus pour réaménager la cour arrière afin d’y tenir des événements privés d’une cinquantaine de personnes. 

 

Des chalets pour accueillir les groupes

Dès sa création, en 1991, Chalets-Village a décidé que sa principale clientèle serait les familles, les entreprises ainsi que les équipes sportives. La vingtaine de chalets de ce domaine de Saint-Ferréol-les-Neiges peut accueillir entre 15 et 80 personnes. «Six de nos 22 produits ont même été conçus pour recevoir plus de 25 personnes à la fois», indique le propriétaire, François Turcotte, qui a acheté l’entreprise en 2016. Ces grands bâtiments, ajoute-t-il, ont bénéficié de travaux évalués à plus de 1,2 million de dollars (M$) au cours des deux dernières années. «Ces chalets disposent maintenant d’une grande cuisine suffisamment spacieuse pour recevoir un “chef à la maison” et d’un espace commun pour la tenue de cocktails dinatoires et de présentations en vidéoconférence, précise-t-il. Un produit très recherché par la clientèle d’affaires, qui représente plus du quart de nos revenus.» L’automne dernier, une entreprise avait par exemple loué trois chalets pour y loger ses 70 employés, qui communiquaient entre eux grâce aux écrans installés dans les bâtiments.

 

De la fondue, svp!

Au moment où vous lirez ces lignes, le restaurant Le Brez, situé au pied des pistes de la station Mont-Sainte-Anne, sera sur le point de fermer ses portes pour l’été. Et ce n’est pas par manque d’employés. Depuis son ouverture, en 2008, l’établissement d’une centaine de places a toujours ouvert sa salle à manger de la mi-novembre à la mi-avril pour servir une clientèle friande de fondue au fromage et de fondue bourguignonne. «Des plats qui sont si populaires que nos clients doivent généralement s’y prendre de deux à trois semaines à l’avance pour réserver une table les vendredis et samedi soir pendant la saison de ski», signale la gérante, Nathalie Simard.

 

Deux spas nordiques plutôt qu’un

Les adeptes de spas nordiques sont choyés sur la Côte-de-Beaupré. Il y a d’abord Villéa Hébergement Nature Nordique Spa (connu anciennement sous les noms de Zone Spa et Nordik Spa), à Saint-Ferréol-les-Neiges. Son propriétaire des trois dernières années, Sacha Hinse, vient d’y injecter 5,5 M$ pour y construire neuf unités d’hébergement pouvant accueillir de deux à cinq personnes. Six autres chalets seront ajoutés d’ici juillet sur ce site, à proximité des réseaux de ski de fond, de vélo à pneus surdimensionnés («fatbike») et de vélo de montagne. «Déjà équipé d’une salle pouvant réunir jusqu’à 80 personnes, notre établissement devient un des rares spas nordiques du Québec pouvant être réservés à l’usage exclusif de groupes», précise Sacha Hinse. 

Le Spa des neiges, à Beaupré, est l’autre adresse de détente de la MRC. Les propriétaires de cette infrastructure qui surplombe le fleuve Saint-Laurent ont injecté plus de 100 000 $, il y a deux ans, pour aménager une section privée destinée aux groupes de 8 à 20 personnes. Celle-ci dispose de son propre sauna, bain chaud et douche froide et est réservée au moins deux fois par semaine par des entreprises locales, souligne la copropriétaire, Louise Bédard. Près de 300 000 $ ont également été investis récemment pour améliorer l’éclairage, le système audio, les aires de repos, et pour aménager une nouvelle salle d’exfoliation d’inspiration marocaine.

 

Une p’tite frette, mon Denis?

Créée en décembre 2011 sur le bord du fleuve, la microbrasserie des Beaux Prés, à Beaupré, appartient à l’un des ex-associés de la microbrasserie Dieu du Ciel, Luc Boivin, et à sa conjointe, Johanne Guindon. À l’été 2020, ils ont investi 40 000 $ dans l’achat d’une canneuse. «Un investissement qui a nous a permis de maintenir notre chiffre d’affaires depuis les deux dernières années», avoue la brasseuse. Malgré les pertes de près de 30% qu’ont entraîné les fermetures et les mesures sanitaires au sein de leur salle à manger de 150 places, la vente de bière en canettes a effectivement permis à la microbrasserie d’élargir son réseau de distribution. Elle vend désormais ses produits dans des épiceries, qui n’avaient pas l’espace pour vendre les bouteilles de type «growler» qu’a longtemps privilégié l’entreprise.

 

Le resto de la place

Cela fera 30 ans, en 2023, que le restaurant Le Montagnais, situé au cœur de Beaupré, sert les déjeuners, dîners et soupers. Il y a trois ans, le propriétaire, Claude Ménard, a investi plus de 400 000 $ afin d’agrandir l’établissement, en plus d’en refaire la façade. «Un investissement qui a permis de rajeunir la clientèle», indique-t-il. Reconnu pour sa cuisine québécoise, plus particulièrement sa pizza, le restaurant dispose d’une terrasse d’une vingtaine de places ainsi que d’une salle pour 30 personnes. Cette dernière est réservée au moins quatre fois par semaine, incluant toutes les fins de semaine de l’année. 

 

L’organisateur devenu aubergiste

Pendant près de 40 ans, le nom de Patrice Drouin a été essentiellement associé à l’organisation d’événements de vélo de montagne, de planche à neige, sans oublier le Red Bull Crashed Ice, dans le Vieux-Québec, et le ski de fond sur les plaines d’Abraham. Depuis décembre 2021, le cofondateur et ex-propriétaire de Gestev — Patrice Drouin et son associée Chantal Lacanche ont vendu leur entreprise d’événements sportifs à Québecor en 2013 —, est devenu aubergiste. Lui sa conjointe Lisa Linton ont investi plus d’un demi-million de dollars pour ouvrir Auberge et Campagne, un gîte situé au cœur du petit village de Saint-Ferréol-les-Neiges. Le bâtiment, qui a déjà abrité au fil des ans une école, un magasin général et une banque, accueille aujourd’hui les touristes dans une de ses 10 chambres et autres lieux d’hébergements. Le bar Chez Pat est également ouvert à l’heure de l’apéro. «Un endroit, avance Patrice Drouin, qui est tout à fait approprié pour accueillir les skieurs et cyclistes qui veulent venir nous raconter leurs exploits du jour.»

La «Notre-Dame» des Laurentides
Peu importe les saisons, chaque soir, l’église de Sainte-Agathe-des-Monts s’illumine. Ce spectacle est le fruit des efforts d’un citoyen, Yves Lavoie, qui a convaincu la Ville et de généreux donateurs d’investir près de 100 000 $ pour y installer un système d’éclairage extérieur en 2019. L’imposante infrastructure de pierre construite entre 1905 et 1907 ressemble à s’y méprendre à celle de Notre-Dame-de-Paris, car ses architectes, Daoust et Gauthier, se seraient largement inspirés de la cathédrale parisienne. On raconte que l’élite de Sainte-Agathe-des-Monts souhaitait alors accueillir le siège épiscopal du tout nouveau diocèse des Laurentides, un mandat qui a finalement été accordé à Mont-Laurier en 1913.
Du nouveau Chez Girard
Depuis plus de 20 ans, Anick Jérôme et son conjoint Marco Périard dirigent les destinées d’un des plus vieux restaurants du centre-ville, Chez Girard. Ils ont profité des fermetures forcées des deux dernières années pour y investir quelques dizaines de milliers de dollars afin de rénover la cuisine et la terrasse de quelque 80 places. Bien que la clientèle de l’endroit — une maison blanche au toit rouge, située tout près du lac des Sables qui compte également trois chambres à louer — ait déjà été majoritairement touristique, aujourd’hui, elle est composée à 70% d’habitants de Sainte-Agathe et des environs, estime la propriétaire. 
Trois plutôt qu’une
Sainte-Agathe-des-Monts est l’une des rares municipalités du Québec qui dispose de trois plages sur son territoire: les plages Tessier, Sainte-Lucie et Major. Les trois espaces sablonneux accueillent bon an, mal an plus de 50 000 visiteurs. Pendant la pandémie, deux d’entre elles (Tessier et Sainte-Lucie) ont été réservées à l’usage exclusif des Agathois. La Ville songe toutefois à les rouvrir au grand public cet été.
Une microbrasserie «incubée» localement
D’ici quelques semaines, la microbrasserie La Veillée ouvrira ses portes sur la rue Principale. Non seulement s’agit-il d’un nouveau commerce bonifiant le centre-ville agathois, l’établissement, dirigé par Patrick Laurin, est la toute première entreprise issue de l’incubateur-accélérateur La Manufacture, qui a pignon sur rue à Sainte-Agathe-des-Monts depuis 2017. En plus d’y brasser des bières, l’équipe de La Veillée prévoit l’aménagement d’un pub d’une quarantaine de places intérieures et d’une vingtaine d’autres sur la terrasse.
Sur la Route des Belles-Histoires
Sainte-Agathe-des-Monts figure sur la Route des Belles-Histoires. Inauguré en 2016, ce circuit patrimonial, qui s’étend sur plus de 284 km entre Saint-Jérôme et Mont-Laurier, traverse les villes et villages qui ont marqué l’histoire des Laurentides, plus particulièrement celle du curé Antoine Labelle, reconnu pour sa dévotion pour le développement de la région. Bien que ce circuit ne comporte qu’une seule adresse agathoise (le théâtre Le Patriote), la municipalité propose de prolonger la visite en empruntant son propre parcours patrimonial de près de 3 km. Présenté sous forme de «balado découverte», ce circuit guidé par GPS inclut une douzaine d’arrêts, dont le sanatorium et la gare.
Croisières sur le lac des Sables
Depuis sa création en 1944, Croisières Alouette fait découvrir les splendeurs du lac des Sables aux visiteurs. «Avant que ne survienne la COVID-19, nos deux bateaux transportaient près de 17 000 passagers chaque année, dont une forte clientèle internationale à l’automne», signale le capitaine Ghislain Parizeau, cinquième propriétaire de l’entreprise. Puisque celle-ci a été fermée au cours des deux derniers étés, le capitaine en a profité pour investir quelque 80 000 $ afin d’effectuer des rénovations sur ses deux embarcations accueillant respectivement 72 et 47 passagers. Cette année, Croisières Alouette reprendra ses activités à la Saint-Jean-Baptiste, et ce, jusqu’à la fin octobre. 
S’envoyer en l’air en équipe
Le Tyroparc Sainte-Agathe est l’une des attractions les plus populaires en ville depuis son ouverture en 2014. L’an dernier, pas moins de 20 000 personnes ont osé survoler les airs, accrochées à l’une de ses quatre mégatyroliennes. Le propriétaire fondateur, Philippe Cornette, a investi plus 1,5 million de dollars pour bâtir ces infrastructures qui mesurent entre 550 m et 915 m de long. Doté de parcours de «via ferrata» ainsi que d’un pavillon qui peut accueillir jusqu’à 80 personnes à la fois, l’endroit reçoit régulièrement la visite d’entreprises en quête d’une activité de consolidation d’équipe. «Près d’une dizaine de fois par année, des entreprises vont même réserver le parc en entier», signale Philippe Cornette. Actuellement, cette clientèle représente plus de 15% des revenus du Tyroparc. Son président aimerait bien que cette part double d’ici les deux prochaines années.
Paradis du camping
À l’instar des quelques villes de villégiature québécoises situées en bordure d’un lac, Sainte-Agathe-des-Monts offre davantage de sites de camping que d’autres types d’hébergement tels les hôtels et les gîtes. Ainsi, le Grand Sainte-Agathe ne comptait pas moins de 1308 emplacements répartis dans six terrains de camping en 2019 selon les données de MRC des Laurentides. C’est presque 2,5 fois plus que les quelque 600 options d’hébergement proposées par la quinzaine d’hôtels, la dizaine de gîtes et les 175 résidences de tourisme du secteur.