Dominique Benoit, VP principal aux affaires institutionnelles et aux communications, Agropur (Photo: courtoisie)
TRANSFORMATION ALIMENTAIRE. Les nouvelles n’ont pas toujours été bonnes pour Agropur depuis deux ans. L’entreprise a opéré un délestage en règle afin de réduire son endettement et de sortir de certaines activités qu’elle jugeait moins porteuses. Elle a vendu sa division de yogourts à Lactalis en 2020, avant de sacrifier l’année suivante ses activités de transport de lait en vrac au Québec et en NouvelleÉcosse et de fermer son usine de lait de consommation de Winnipeg.
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Sortie de ces turbulences, la direction de la coopérative qui transforme la moitié du lait québécois se montre optimiste. «Ça va bien chez Agropur, rassure Dominique Benoit, vice-président principal aux affaires institutionnelles et aux communications. Les décisions difficiles ont été prises et nous regardons désormais vers l’avenir.»
L’entreprise lancera en 2022, au Canada, son lait enrichi en protéines Natrel Plus, offert au Québec depuis deux ans. «Au Canada, où les occasions de croissance restent plus limitées, nous nous concentrons davantage sur des produits de niche et des innovations, confie Dominique Benoit. Aux États-Unis, nous avons d’importants projets de croissance dans le marché du fromage et des ingrédients de lactosérum.» En octobre, Agropur annonçait d’ailleurs l’expansion de son usine de fromages et d’ingrédients laitiers de Little Chute, au Wisconsin.
La coopérative devra tout de même naviguer dans un contexte compliqué par la rareté de la main-d’oeuvre, le retour de l’inflation sur plusieurs de ses intrants — notamment l’énergie — et les effets des accords internationaux, qui ouvrent le marché canadien des produits laitiers aux importations.