Daniel Vielfaure, directeur général de Bonduelle Canada (Photo: courtoisie)
TRANSFORMATION ALIMENTAIRE. Les prochains mois pourraient être agités à Bonduelle Amériques, dont fait partie Bonduelle Canada. Le groupe Bonduelle envisage en effet de se départir partiellement ou totalement de sa filiale nord-américaine. Celle-ci s’est construite sur l’acquisition, en 2007, d’Aliments Carrière.
«Bonduelle a toujours voulu vendre en majorité ses propres marques, mais ce n’est plus le cas depuis deux ans, parce que Bonduelle Amériques a connu une croissance beaucoup plus forte que le reste du groupe», explique le directeur général, Daniel Vielfaure. La filiale nord-américaine, qui agit notamment comme sous-traitant pour Géant Vert, s’est donc retrouvée à vendre en majorité par l’entremise de marques privées.
Bonduelle Amériques souhaite également participer à la consolidation du secteur du surgelé et de la conserve, qui sera très intense aux États-Unis dans les prochaines années. «Nous voulons saisir nos occasions et cela exigera beaucoup de capitaux», résume Daniel Vielfaure. Ce dernier se réjouit par ailleurs de la réouverture des services alimentaires, comme les cafétérias, qui représentent autour de 30 % du chiffre d’affaires de l’entreprise. Cela rétablira un certain équilibre par rapport aux ventes au détail, en hausse pendant la pandémie.
Bonduelle Canada compte environ 8 % d’employés de plus qu’avant la crise sanitaire, mais en embaucherait bien d’autres. Elle se heurte toutefois à la pénurie de main-d’oeuvre, notamment dans ses nombreux postes saisonniers. Daniel Vielfaure déplore l’absence d’une «voie rapide»pour le renouvellement des permis des travailleurs étrangers qui reviennent chaque année. «Nous devons tout reprendre du début, comme si c’était la première fois, c’est très long», se désole-t-il.