Joël Cormier, VP principal de la Division poulet à Exceldor (Photo: courtoisie)
TRANSFORMATION ALIMENTAIRE. L’année d’Exceldor coopérative a été marquée par un dur conflit de travail à l’abattoir de Saint-Anselme, dans la région de Chaudière-Appalaches, qui s’est réglé à la fin juin. Près d’un million de poulets ont été euthanasiés pendant la grève. Ce gaspillage a choqué les Québécois et fragilisé temporairement la capacité d’Exceldor d’approvisionner ses clients. «Les employés et la direction travaillent pour qu’un tel événement ne se reproduise plus», soutient Joël Cormier, vice-président principal de la Division poulet.
Exceldor doit désormais relever son plus gros défi:la main-d’oeuvre. «C’est réellement ça qui nous empêche de dormir la nuit», admet Joël Cormier. Ce dernier espérait que les augmentations salariales importantes concédées à la suite du conflit à Saint-Anselme et déployées dans certaines autres usines attirent de nouveaux travailleurs. Jusqu’à maintenant, ça n’a pas été le cas.
«Le vrai problème, c’est le manque de main-d’oeuvre disponible au Québec», en conclut-il. Actuellement, les usines d’Exceldor fonctionnent avec 70 % du personnel requis, ce qui réduit leur capacité à transformer autant de volaille qu’elles le pourraient. Cette situation frustrante empêche Exceldor de profiter pleinement de la forte demande pour ses produits.
En parallèle, la coopérative chemine toujours avec son plan de construction d’une nouvelle usine sur des terres agricoles de Saint-Hyacinthe. Cet été, la Commission de protection du territoire agricole du Québec a autorisé le projet. Cependant, l’Union des producteurs agricoles de la Montérégie conteste cette décision devant le Tribunal administratif du Québec.