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Femdebière démocratise les bières de microbrasserie

La Presse Canadienne|Publié le 04 janvier 2022

Femdebière démocratise les bières de microbrasserie

Le duo espère que la bière de micro soit aussi souvent offerte que le vin, surtout en cadeau d’hôte. (Photo: 123RF)

TRANSFORMATION ALIMENTAIRE. Encore parfois victimes de préjugés, les bières de microbrasserie peuvent plaire à tous les goûts, pensent Marynoel Lambert et Meighan Rodrigue, qui sont derrière Femdebière. Ces dernières, qui publient leurs coups de cœur brassicoles sur les réseaux sociaux à quelques milliers d’abonnés, sont récemment tombées sous le charme du Saguenay-Lac-Saint-Jean et ont décidé de s’y établir pour de bon.

Ces amatrices de bières de microbrasserie habitaient jusqu’à tout récemment à Sherbrooke. En octobre 2020, durant leur semaine de vacances, elles ont décidé de visiter la région, faisant ainsi le tour des attraits régionaux, dont les microbrasseries. «On est juste vraiment tombées en amour avec le coin», avoue Marynoel, lors d’un entretien avec Le Quotidien.

Depuis juillet, elles sont installées dans la région et ont trouvé un travail dans leur domaine respectif.

La pandémie et le confinement ont vraiment changé la vie des deux femmes, âgées respectivement de 23 et 27 ans. Elles ont eu envie de repartir à neuf. Comme elles avaient plus de temps libre, Marynoel et Meighan ont décidé de lancer des comptes Instagram et Facebook appelés Femdebière, lesquels sont destinés à faire la promotion de leurs coups de cœur des microbrasseries québécoises.

Les deux amatrices de bières admettent en riant qu’elles ont essayé plusieurs nouveautés pendant ces mois plus tranquilles, et qu’elles désiraient les faire découvrir à d’autres.

«C’était vraiment pour le plaisir qu’on souhaitait faire ça. On a lancé la page en pensant qu’on allait peut-être avoir une douzaine d’abonnés. Finalement, ç’a été mieux que ça! On a vraiment ouvert la discussion avec le monde.» 

Les deux adorent particulièrement discuter avec les internautes. Elles ne comptent plus le nombre de personnes et d’entreprises avec lesquelles elles ont échangé depuis la création de la page, des passionnés comme elles. En temps de confinement, ces nouveaux contacts sont tombés à point.

Marynoel avoue qu’elle n’était pas la plus grande fan de bières de microbrasserie avant de rencontrer Meighan, il y a trois ans. C’est cette dernière qui lui a transmis la passion.

C’est d’ailleurs l’objectif des publications de Femdebiere. «On n’est pas là pour faire de la publicité. On veut vraiment être fidèles et intègres à ce qu’on aime. Quand on publie une bière ou quelque chose, c’est vraiment parce qu’on a aimé ça. Et on veut faire sourire. C’est ce qu’on vise! On veut partager notre bonheur», expliquent-elles conjointement.

Selon elles, il y a encore trop de méconnaissance autour des bières de microbrasserie et trop de gens n’osent pas en essayer de nouvelles. Certains préjugés persistent depuis trop d’années, dont le fait qu’elles seraient toutes très fortes et amères, pour ne nommer que ces deux qualificatifs.

Marynoel et Meighan décortiquent les profils de goût des différentes bières qu’elles aiment, par plaisir et par passion, sans s’appuyer sur une quelconque formation. Ainsi, nul besoin d’être un grand connaisseur pour apprécier les publications de Femdebiere, lesquelles visent justement à aider les gens à trouver leurs préférences.

Les deux jeunes femmes ne parlent que des microbrasseries québécoises, pour encourager l’achat local, dans cette période plus difficile pour les commerces. «C’est tellement important, surtout depuis la COVID. On fait tellement du beau stock au Québec. C’est important que le monde le voie», continue Meighan.

Le duo espère que la bière de micro soit aussi souvent offerte que le vin, surtout en cadeau d’hôte. Il y a même des bières de grandes occasions qu’elles aimeraient faire découvrir à plus de personnes.

D’excitants projets sont sur la table pour le couple, qui ne peut pas en dévoiler plus pour le moment. Elles entendent continuer de s’impliquer dans le milieu, découvrir de nouveaux produits et d’autres entreprises locales, en plus de trouver de nouvelles façons de faire rayonner les microbrasseries québécoises.

Par Myriam Arsenault, Initiative de journalisme local.