Avec l’IoT, une firme de location d’outils pourra mesurer l’utilisation de ses outils et changer son modèle de facturation. [Photo: 123RF]
TRANSFORMATION NUMÉRIQUE — L’Internet des objets (IoT) permet de connecter des équipements de toutes sortes à Internet afin d’en collecter des données d’utilisation. Selon le cabinet IDC, les dépenses mondiales consacrées à l’ensemble des technologies IoT (logiciels, matériels, connectivités, services) devraient représenter 745 milliards de dollars américains en 2019, un chiffre en hausse de 15,4 % par rapport à l’année dernière. De son côté, Gartner estime que plus de 20 milliards d’objets connectés seront utilisés dans le monde d’ici 2020.
«Cela va devenir un élément de compétitivité important pour ceux qui maîtriseront rapidement ces données», assure Frédéric Bastien, président et cofondateur de l’entreprise montréalaise spécialisée dans l’analyse de données d’objets connectés Mnubo. En permettant de capter des données à des étapes d’affaires où rien n’était mesuré auparavant, l’IoT représente de nombreuses possibilités : optimisation des processus, réduction des frais d’exploitation, prédiction des pannes d’un équipement, fidélisation des clients, etc. Que cela soit dans les domaines de l’assurance, de la santé, du commerce de détail ou du manufacturier.
Des exemples ? «Un de nos clients met des caméras dans des congélateurs présents chez des dépanneurs pour déterminer leur taux de remplissage et ainsi optimiser sa chaîne d’approvisionnement», cite M. Bastien. Aussi, avec l’IoT, une firme de location d’outils pourra mesurer précisément l’utilisation de ses outils et changer son modèle de facturation pour se rapprocher de la valeur qu’un client final en retire.
Pour l’entrepreneur, la période est idéale pour investir dans ces technologies : «Les coûts sont à la baisse de mois en mois et il y a une plus grande maturité des fournisseurs. Autrement dit, les expérimentations ont été faites, on a appris quels sont les domaines d’application les plus pertinents et les solutions se sont standardisées.»