Logo - Les Affaires
Logo - Les Affaires

Des employés ignorent souvent l’existence de certains avantages sociaux

La Presse Canadienne|Publié à 11h48

Des employés ignorent souvent l’existence de certains avantages sociaux

Debby Carreau, cheffe de la direction et fondatrice d'Inspired HR, soutient qu'il existe une corrélation directe entre les avantages sociaux et la fidélisation des employés. (La Presse Canadienne/ courtoisie Inspired HR)

Tous les gens aiment les bonnes affaires, mais ils sont nombreux à oublier ou ne pas réaliser qu’ils peuvent dénicher des occasions d’économies sur leur lieu de travail. 

«Il y a vraiment beaucoup (d’avantages) que les employés ne semblent tout simplement pas connaître», a déclaré Debby Carreau, cheffe de la direction et fondatrice d’Inspired HR, une société de conseil en ressources humaines ayant des bureaux un peu partout au Canada.

«Ces éléments font partie d’un programme de rémunération lorsque vous examinez de manière globale votre budget total. Donc, si vous vivez d’un chèque de paie à l’autre — comme c’est le cas de la moitié des Canadiens — ces choses peuvent vraiment être utiles.»

Il existe plusieurs raisons pour lesquelles les membres du personnel peuvent ne pas être pleinement informés des occasions offertes sur leur lieu de travail : l’offre d’emploi n’incluait peut-être pas une ventilation détaillée de tous les avantages, petits et grands. Ou bien le processus d’intégration constituait une surcharge d’informations et des détails n’ont pas été transmis ou ont échappé à la nouvelle personne, a affirmé Mme Carreau.

En ce qui a trait aux bénéfices d’un emploi haut de gamme, Debby Carreau cite des exemples extravagants de la Silicon Valley — congés sabbatiques payés pour voyager, soins de santé sur place, repas gratuits et nettoyage à sec — mais des exemples plus courants incluent des rabais importants chez des détaillants.

Les membres du personnel s’attendent probablement à des rabais touchant leur propre entreprise et ses marques de commerce, mais parfois les marques échangent des avantages entre elles, a souligné Debby Carreau, ce qui accentue les bénéfices pour les employés dans les deux groupes.

Certains employés peuvent avoir accès à des économies sur l’essence et l’épicerie, ainsi qu’à des offres de voyage, tels que de meilleurs tarifs pour la location de voiture ou une chambre à l’hôtel. Des employeurs peuvent fournir à leur personnel des services gratuits de planification financière, a-t-elle ajouté.

Les personnes qui travaillent dans certains secteurs peuvent parfois bénéficier de réductions standardisées : il suffit de le demander au comptoir.

«Quand vous faites vos courses, quand vous êtes à la caisse, demandez s’ils ont des rabais corporatifs, a suggéré Mme Carreau. Il est courant de voir des rabais pour les enseignants, professeurs d’université, membres du personnel de la santé, de la part de différents commerces, il suffit de les demander. Et parfois, ils atteignent 20%.»

Selon FlexJobs.com, certains avantages sociaux un peu «fous» incluent des billets pour des spectacles locaux, des laissez-passer saisonniers pour une station de ski voisine, deux heures de services de ménage par mois et même une assurance pour animaux de compagnie. 

Des programmes d’avantages sociaux flexibles

Des employeurs proposent des offres complémentaires plus ordinaires, notamment des forfaits téléphoniques et des abonnements à des centres de conditionnement physique, a indiqué Jennifer Schmidt, associée et responsable de l’innovation chez Mercer, une société mondiale de conseil en ressources humaines. Mais dans certains des régimes les plus importants qu’elle voit, des prestations flexibles, qui permettent une allocation plus adaptée aux différentes catégories de services, peuvent redonner plus de choix aux employés.

«Dans un programme flexible, vous pouvez choisir un niveau légèrement inférieur pour votre assurance maladie, ou peut-être souhaiterez-vous que tout soit dans un compte de dépenses de santé», a noté Mme Schmidt.

Les recherches de Mercer ont montré que les jeunes souhaitent davantage d’outils de soins de santé préventifs, a indiqué Mme Schmidt, comme la télémédecine, les conseils nutritionnels ou la thérapie du sommeil. Certains de ces services sont déjà disponibles dans les programmes d’aide aux employés.

Lorsque son organisation conseille des employeurs de toutes tailles, l’opinion commune est que de tels services «améliorent leur proposition de valeur ajoutée» pour le personnel, a déclaré Mme Schmidt.

«Mon commentaire serait que la définition d’un programme d’avantages sociaux doit être plus large et inclure différents types de services et de soutien pour tous vos employés, pas seulement ceux qui rentrent dans la boîte pour le moment», a-t-elle fait valoir. 

«Comment votre programme d’avantages sociaux dans son ensemble — y compris les rabais, y compris l’accès aux soins, toutes ces choses — peut-il fonctionner pour vraiment améliorer l’expérience de cet employé?»

Et il ne s’agit pas seulement des plus grandes entreprises : Mercer s’efforce également de regrouper des plans pour les petites et moyennes entreprises. Les employés des petites entreprises devraient donc toujours vérifier leurs avantages sociaux pour connaître les aubaines ou les services qui pourraient être gratuits.

«(Nous encourageons) les employés à tout utiliser pleinement, car il existe une corrélation directe avec l’engagement des employés, qui mène à la fidélisation des employés», a déclaré Mme Carreau. 

«Les employeurs de la vieille école penseront : “Ne parlez à personne de nos avantages sociaux, car nos primes vont augmenter”. Les données confirment exactement le contraire : vous voulez que les gens utilisent les avantages sociaux.»