BUDGET QUÉBEC 2019. Québec perd un bon outil d’efficacité énergétique et de lutte à l’économie souterraine dit L'APCHQ.
Les propriétaires qui voulaient faire des rénovations vertes perdent un généreux soutien financier. Le crédit d’impôt pour la rénovation écologique RénoVert, qui expire le 31 mars 2019, ne sera pas renouvelé.
RénoVert est un crédit d’impôt de 20% sur les rénovations vertes admissibles. Le crédit était appliqué pour la tranche des travaux dépassant 2500$. Le montant du crédit pouvait atteindre jusqu’à 10 000$ si la valeur des travaux était de 52 500$ ou plus.
L’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ) est déçue de l’abandon de RénoVert. «Ça nous fait de la peine, réagit François Bernier, vice-président principal Affaires publiques de l’APCHQ. C’était un crédit qui était bon pour l’environnement, bon pour les régions et bon pour lutter contre l’économie souterraine.»
Pourtant, le crédit était populaire auprès des contribuables, ajoute M. Bernier. En 2016 et 2017, 171 624 Québécois ont profité du crédit. Près de 1,86 G$ en travaux de rénovation verte ont été effectués, selon des données fournies par l’APCHQ.
Outre son volet environnemental, RénoVert a contribué à la réduction de l’économie souterraine. M. Bernier souligne que la part de la construction dans l’économie souterraine du Québec a diminué à un moment qui coïncide avec l’adoption des crédits d’impôt pour encourager les rénovations environnementales.
En 2011, la construction représentait 27% de l’économie souterraine au Québec, selon des données de Statistique Canada citées par l’APCHQ. En 2016, ce poids relatif est passé à 23,7% tandis qu’il a monté au Canada. «Ce n’est pas une coïncidence, insiste M. Bernier. Ça ne peut qu’être lié à RénoVert.
D’autres crédits pour la rénovation verte sont toutefois reconduits. C’est le cas de Chauffez vert, Rénoclimat, Novoclimat et Econologis, qui disposent d’une enveloppe budgétaire de 330 M$.