Legault défend auprès de Trudeau sa déclaration fiscale unique
La Presse Canadienne|Publié le 17 janvier 2019« M. Trudeau nous dit qu’il va regarder le dossier », a affirmé François Legault.
François Legault fait monter les enchères en cette année électorale au Canada. Il espère que Justin Trudeau passera de la parole aux actes et répondra favorablement aux demandes du Québec au cours des prochaines semaines.
Les deux premiers ministres se sont rencontrés jeudi matin pour discuter d’immigration, d’infrastructures, d’économie et de la possibilité pour les Québécois de remplir un rapport d’impôt unique.
« Vous savez qu’Andrew Scheer est d’accord avec le rapport d’impôt unique géré par le gouvernement du Québec », a souligné M. Legault après leur discussion tout en se gardant d’indiquer aux Québécois pour qui ils devraient voter.
« Il n’y a pas un seul enjeu, (on va) sûrement se parler d’oléoduc entre autres, a-t-il fait remarquer. Donc, il y a beaucoup d’enjeux. Moi, je n’ai pas l’intention d’appuyer un parti plus qu’un autre, mais j’ai l’intention d’insister pour avoir des réponses sur les infrastructures, sur l’immigration, sur les compensations pour les demandeurs d’asile, sur le projet de rapport d’impôt unique géré par le gouvernement du Québec et après ça sera aux Québécois à regarder l’offre qui est faite par les différents partis. »
M. Trudeau s’était opposé en mai à une déclaration de revenus unique qui serait administrée par le gouvernement québécois, malgré le consensus de l’Assemblée nationale. Il n’en voyait pas la nécessité et estimait que Québec avait déjà beaucoup « de contrôle sur l’immigration, sur la langue, sur la culture ».
L’Assemblée nationale avait adopté une motion unanime en mai pour réclamer que le Québec perçoive l’impôt fédéral, afin d’en arriver à une déclaration de revenus unique. Le gouvernement Couillard devait à l’époque présenter une demande officielle à Ottawa. Cette proposition a par la suite été reprise par le gouvernement Legault après l’élection québécoise.
« M. Trudeau nous dit qu’il va regarder le dossier », a affirmé François Legault.
Toutefois, deux ministres fédéraux ont fait valoir que la proposition du Québec mettrait en jeu les emplois de 5000 fonctionnaires dans les 14 centres de données fiscales gérés par Ottawa dans la province.