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Hausse du prix des maisons dans une majorité de régions du Québec

Joanie Fontaine|Mis à jour le 11 avril 2024

Hausse du prix des maisons dans une majorité de régions du Québec

Source : JLR et Statistique Canada, Fichier des limites cartographiques des divisions de recensement - Recensement de 2016

Des hausses de prix et de ventes d’unifamiliales s’observent dans une majorité de régions du Québec. La bonne tenue de l’économie québécoise et le bas taux de chômage ont favorisé la croissance de marché immobilier, malgré des enjeux démographiques dans certaines régions éloignées des grands centres.

Afin d’analyser les variations de ventes et prix, JLR, société d’Equifax, a compilé des statistiques par division de recensement (DR). Au Québec, une DR représente généralement une municipalité régionale de comté (MRC) ou un territoire équivalent (TE). Seules les DR où au moins 200 transactions d’unifamiliales ont été effectuées au premier semestre de 2019 ont été retenues pour cette analyse plus détaillée, soit 55 des 98 DR.

Selon les données colligées par JLRà partir du Registre foncier du Québec, une hausse de ventes de résidences unifamiliales a été observée dans 37 des 55 DR analysées au premier semestre de 2019 par rapport à la même période en 2018.

Dans certains secteurs tels que Montréal, Laval et Longueuil, le nombre de transactions a reculé, mais cela n’est pas un indicateur de ralentissement du marché. Dans ces cas, la quantité de maisons à vendre a considérablement diminué au cours de la dernière année. La demande est présente, mais peu d’unifamiliales sont disponibles à la revente. Ainsi, dans ces trois secteurs, la contraction des ventes a été accompagnée d’augmentations des prix médians variant de 5% à 7%.

Parmi les cinq divisions de recensement avec les plus fortes hausses de ventes, deux sont situées dans la région administrative du Saguenay Lac-Saint-Jean. Le secteur connaît un regain après plusieurs années difficiles. Il faut dire que l’Institut de la statistique du Québec prévoit une baisse de population entre 2011 et 2036 dans cette région, ce qui défavorise la croissance du marché immobilier à long terme. La bonne tenue de l’économie a toutefois permis une remontée des ventes au premier semestre. En ce qui concerne le prix médian, il a progressé à Lac-Saint-Jean-Est (+6%), mais a stagné à Le Saguenay-et-son-Fjord

Top 5 des plus grandes hausses de ventes d’unifamiliales (DR avec 200 transactions et plus)

Lac-Saint-Jean-Est ; +26%

Brome-Missisquoi ; +26%

Les Collines-de-l’Outaouais ; +22%

Le Saguenay-et-son-Fjord ; +18%

Matawinie ; +16%

En ce qui concerne le prix médian, il a crû dans 40 des 55 DR analysées.

Variation du prix médian des unifamiliales vendues par division de recensement au premier semestre de 2019 par rapport à la même période l’année précédente

Source : JLR et Statistique Canada, Fichier des limites cartographiques des divisions de recensement – Recensement de 2016

Top 5 des plus grandes hausses de prix de vente d’unifamiliales (DR avec 200 transactions et plus)

Les Appalaches ; +13%

Rivière-du-Loup ; +9%

Matawinie ; +9%

Memphrémagog ; +9%

Montréal, Rouyn-Noranda, La Rivière-du-Nord et Marguerite D’Youville ; +7%

En ce qui concerne Matawinie, la MRC se trouve à la fois dans le palmarès des DR avec les plus fortes hausses de ventes, mais également dans celles avec les plus importantes augmentations de prix. La région connaissait une croissance lente puis celle-ci est devenue plus vigoureuse lors du dernier semestre. Ce sera intéressant de voir si cela se poursuivra au cours du second trimestre.

Sinon, Rouyn-Noranda apparaît pour un 2e semestre de suite dans le top 5 des plus importantes hausses. D’ailleurs, la ville de Rouyn-Noranda fait partie des villes ayant connu les grandes augmentations sur une période de 10 ans. Bref, les fortes croissances se cumulent depuis longtemps et continuent.

En immobilier, l’analyse des différents secteurs de manière distincte est primordiale, puisque les statistiques concernant l’ensemble du Québec, quoiqu’intéressantes, ne sont pas représentatives de la situation dans toutes les régions.

Les variables influençant le marché immobilier diffèrent selon les régions et par conséquent, l’état du marché varie. Le marché montréalais ne ressemble en rien à celui de la Côte-Nord par exemple. Néanmoins, il faut rester prudent quand on cible un secteur très précis, car lorsqu’il y a peu de transactions des variations importantes non représentatives d’une tendance peuvent apparaître.

Pour plus d’informations sur votre division de recensement, vous pouvez lire l’étude complète de JLR. Les résultats sont présentés pour les 98 divisions de recensements.