Le marché immobilier québécois «vigoureux» au troisième trimestre
La Presse Canadienne|Publié le 10 octobre 2024Au cours des mois de juillet, août et septembre, il s’est vendu 20 620 propriétés à l’échelle de la province. (Photo: Christinne Muschi La Presse Canadienne)
Les ventes résidentielles au Québec ont bondi de 13% au troisième trimestre par rapport à l’an dernier, stimulées par la baisse des taux d’intérêt, selon l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ).
Au cours des mois de juillet, août et septembre, il s’est vendu 20 620 propriétés à l’échelle de la province. D’après l’APCIQ, ce niveau d’activité transactionnelle est «largement supérieur à la moyenne enregistrée pour cette période de l’année depuis que les données sont compilées par Centris en 2000».
Les copropriétés ont connu la plus forte croissance (16%) avec 5184 transactions. Les unifamiliales suivent avec 13 481 ventes, pour une hausse de 13% par rapport à un an plus tôt. Dans le secteur des plex, il s’est enregistré 1894 ventes, ce qui représente un bond de 9%.
C’est la région métropolitaine de recensement de Sherbrooke qui a affiché la progression la plus importante à 26%. Les régions de Montréal et de Québec ont toutes les deux vu une augmentation de 13% des ventes résidentielles.
«Le marché immobilier de la revente du Québec s’est montré vigoureux au troisième trimestre, avec une activité transactionnelle qui a renoué avec des niveaux nettement supérieurs à la moyenne historique pour cette période de l’année, et ce, dans la plupart des régions métropolitaines et agglomérations», commente le directeur du service de l’analyse de marché à l’APCIQ, Charles Brant, dans un communiqué.
«Avec la baisse de 75 points de base du taux directeur depuis le début de l’été, l’indice de confiance des consommateurs a enregistré une hausse marquée pour ce qui est de réaliser un achat important, tel qu’une propriété», ajoute-t-il.
Les ventes de plus de 500 000$ stimulent les prix
Le marché résidentiel québécois a également été marqué par une hausse des prix au troisième trimestre par rapport à il y a un an. Le prix médian des unifamiliales à l’échelle de la province s’est établi à 448 550$ (+ 7%), tandis que celui des copropriétés a atteint 379 250$ (+ 4%).
Selon l’APCIQ, la croissance des prix médians dans ces deux catégories s’explique en grande partie par le fait que l’augmentation des ventes s’est essentiellement appuyée sur les propriétés de 500 000$ et plus.
«En scrutant les statistiques de vente par segment de prix, il est intéressant de constater que les hausses de ventes les plus fortes (+29%) pour l’unifamiliale concernent les transactions de plus de 500 000$. Il s’agit d’un segment de prix pourtant au-dessus du prix médian provincial (448 550$) et qui représente 40% des transactions pour cette catégorie de propriété», souligne M. Brant.
Cette tendance a été observée tant pour les régions métropolitaines que pour les agglomérations régionales, de même que pour la copropriété.
«On peut en conclure que, d’une part, le marché continue d’être soutenu par les acheteurs expérimentés et que, d’autre part, le marché du haut de gamme, au-dessus de 1M$, connaît un certain rebond», indique M. Brant.
Au troisième trimestre, les inscriptions en vigueur ont totalisé 36 824 propriétés, un bond de 17%. Le nombre a toutefois été en dessous de la moyenne historique pour un troisième trimestre, qui est de 46 645 inscriptions, mentionne l’APCIQ.