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Une demande solide d’espaces de bureaux au pays

La Presse Canadienne|Publié à 15h49

Une demande solide d’espaces de bureaux au pays

Toronto a mené le bal au cours du trimestre, avec plus de 650 000 pieds carrés d’absorption nette positive. (Photo: Tijana Martin La Presse Canadienne)

Toronto — Le Canada est en voie de connaître sa première année d’activité positive de location de bureaux depuis 2019, après que six des dix principaux marchés ont enregistré une demande nette positive au troisième trimestre, selon un rapport publié mardi.

Toronto a mené le bal au cours du trimestre, avec plus de 650 000 pieds carrés d’absorption nette positive — la quantité d’espace loué par rapport à l’inventaire devenu disponible. Cela a été réparti entre les bâtiments du centre-ville et de la banlieue, a indiqué la société de services immobiliers commerciaux CBRE.

Cependant, le rendement a été atténué par des résultats plus mitigés dans les marchés de Montréal, Vancouver et Ottawa, qui ont chacun enregistré plus de 100 000 pieds carrés d’absorption nette négative et ont vu les taux globaux d’inoccupation de bureaux augmenter d’un trimestre à l’autre. L’absorption nette négative trimestrielle dans le marché de Montréal a été de 431 000 pieds carrés. 

Le rapport indique que les marchés de banlieue à l’échelle du pays ont continué de montrer une amélioration pour un cinquième trimestre consécutif, le taux national d’inoccupation en périphérie ayant baissé d’un dixième de point de pourcentage à 17,3%.

Entre-temps, le taux national d’inoccupation du centre-ville a augmenté de trois dixièmes de point de pourcentage à 19,7 %.

Le portrait est différent dans le marché de Montréal, avec des taux d’inoccupation de 20,6% en banlieue et de 18,6% au centre-ville.

Trois marchés ont vu leur disponibilité au centre-ville augmenter de façon notable durant le trimestre, soit Montréal, London et Vancouver.

Dans le marché de Montréal, les niveaux d’activité locative «reflètent le climat actuel, où les occupants prennent davantage de temps avant de s’engager dans de nouveaux contrats». 

«Cette tendance devrait persister et, en l’absence de projets importants à livrer prochainement, se traduire par un ralentissement au cours du second semestre», indique le rapport.

Sept villes canadiennes ont enregistré une baisse du taux d’inoccupation en banlieue au troisième trimestre, London, Toronto et Calgary en tête. 

Quatre marchés — Edmonton, Calgary, Waterloo et Winnipeg — ont enregistré une baisse du taux d’inoccupation au centre-ville. 

Le directeur général de la recherche nationale de CBRE, Marc Meehan, a déclaré qu’un écart se dessine entre les immeubles de bureaux plus anciens, où la demande est en baisse, et les «actifs de prestige», que la firme décrit comme le niveau supérieur de l’espace de classe A – généralement les propriétés les plus récentes et les plus modernes. 

Les taux d’inoccupation des actifs de prestige ont diminué d’un cinquième de point de pourcentage au cours du trimestre, menés par la demande à Calgary et Toronto. Le taux d’inoccupation des actifs de prestige a atteint le niveau le plus bas depuis près de quatre ans, selon le rapport. 

«Les propriétaires de bâtiments de bureaux plus anciens éprouvent des difficultés à attirer des locataires. Cependant, la hausse de la demande pour des bureaux de qualité pourrait entraîner des répercussions positives plus larges», a fait valoir M. Meehan dans un communiqué de presse.

«Avec le resserrement de la disponibilité des actifs de prestige, l’intérêt va probablement se reporter sur les immeubles de qualité supérieure, en particulier ceux bénéficiant d’emplacements privilégiés et dotés d’équipements très recherchés», a-t-il expliqué.

Autre indicateur clé de la santé du marché des bureaux, les espaces de sous-location ont diminué pour un cinquième trimestre consécutif depuis leur sommet du milieu de 2023, ayant perdu 2,2 millions de pieds carrés depuis lors.

CBRE a indiqué que les 14,8 millions de pieds carrés actuels d’espace de sous-location à l’échelle du pays sont le niveau le plus bas observé depuis près de deux ans, soit 3 % de l’inventaire total d’espaces de bureaux au Canada.

Par Sammy Hudes