Bulletin JLR-Les Affaires: le marché se dynamise en février
Les Affaires - JLR|Publié le 15 mars 2019Les trois segments de marché analysés ont tous affiché une croissance des ventes de 10 % ou plus dans la province.
Les statistiques du mois de février indiquent que le marché résidentiel de la province est dynamique. Les trois segments de marché analysés dans ce rapport ont tous affiché une croissance des ventes de 10 % ou plus à l’échelle de la province.
Ventes d’unifamiliales au Québec
D’après les actes publiés au Registre foncier du Québec et compilés par JLR, société d’Equifax (incluant les ventes par courtier, entre particuliers et les constructions neuves), 81 431 maisons unifamiliales ont changé de mains au cours des douze derniers mois. Il s’agit d’une hausse de 3 % par rapport aux douze mois précédents. Sur un an, en comparant le mois de février 2018 à celui de février 2019, le nombre de transactions pour des unifamiliales a crû de 10 % pour l’ensemble du territoire québécois.
Au Québec, de mars 2018 à février 2019 inclusivement, le prix de vente médian des résidences unifamiliales s’est établi à 249 000 $, une hausse de 3 % par rapport à la période précédente. Cette croissance est similaire à celle observée en comparant le mois de février 2018 à celui de février 2019.
Ventes de copropriétés au Québec
Au cours des douze derniers mois, on observe une hausse de 9 % du nombre de copropriétés vendues à travers la province par rapport à la période antérieure. De mars 2018 à février 2019 inclusivement, le nombre total de transactions pour des copropriétés s’est élevé à 34 664. Le mois de février fut d’ailleurs particulièrement vigoureux puisque 12 % de plus de copropriétés ont changé de mains comparativement au même mois en 2018.
Le prix de vente médian des copropriétés s’est fixé à 247 900 $ pour la période couvrant les mois de mars 2018 à février 2019, une progression de 2 % par rapport aux douze mois précédents. Cette hausse est similaire à celle observée en comparant le mois de février 2018 à celui de février 2019. Malgré la forte augmentation des ventes de propriétés de ce type, la croissance des prix demeure plus faible pour ce secteur que ceux de l’unifamiliale ou des immeubles de 2 à 5 logements, car plusieurs nouvelles unités ont été ajoutées au parc immobilier ce qui permet de répondre à la demande croissante.
L’indice d’accessibilité à la propriété (AP)
L’indice AP, estimé et présenté par JLR, société d’Equifax, mesure l’accès à la propriété au Québec. En février 2019, il a chuté de 3 %, comparativement à février 2018, pour s’établir à 96,9. Certaines des composantes de l’indice AP évoluent dans des directions opposées, ce qui a des effets contraires sur l’indice AP. Par exemple, le salaire hebdomadaire médian a de nouveau augmenté le mois dernier pour atteindre 826,80 $, un sommet depuis plusieurs mois. Toute chose étant égale par ailleurs, un meilleur salaire doit, en théorie, améliorer l’accès à la propriété, puisque cela aide à réduire le fardeau des paiements hypothécaires. Néanmoins, en février, le prix médian des unifamiliales de la province s’est élevé à 245 000 $, un montant 9 000 $ supérieur au prix médian enregistré à pareil mois un an plutôt. Cette hausse, combinée à un taux d’intérêt plus élevé qu’il y a douze mois, contribue à contrecarrer les effets positifs de la hausse du salaire sur l’accès à la propriété.
L’indice est basé sur le ratio salaire hebdomadaire (Statistique Canada)/paiement hypothécaire « type » rapporté en un indice base 100 (janvier 2010=100).
Tendances par ville
En comparant les croissances du prix médian des unifamiliales et des copropriétés dans les villes de Montréal, Québec, Laval, Longueuil, Brossard et Gatineau respectivement, soient les six villes analysées sur le segment de marché de la copropriété, les hausses de prix sur douze mois sont en moyenne plus modestes dans le cas des copropriétés que des unifamiliales. Dans ces villes, la demande pour des résidences unifamiliales est souvent très forte, alors que le nombre de propriétés disponibles à la vente est souvent bien moins élevé en comparaison. Un tel phénomène s’observe d’ailleurs dans les villes de Montréal et de Brossard. Le déséquilibre entre l’offre et la demande entraîne une forte appréciation des prix ainsi qu’une baisse des ventes.
Toujours du côté des unifamiliales, les villes de Victoriaville et de Dollard-des-Ormeaux semblent aussi suivre la tendance observée à Brossard et Montréal. En effet, la variation du nombre de ventes sur douze mois est négative, mais celle du prix médian est positive, et ce, même en tenant compte de l’inflation.
Analyse économique
Les statistiques des mois de janvier et février 2019 indiquent que le marché résidentiel de la province semble encore profiter de l’élan de 2018 en ce qui concerne la croissance des ventes et des prix. Il va sans dire que 2018 fut une année particulièrement vigoureuse et les résultats de 2019 pourront difficilement être aussi exceptionnels en termes de croissance. Malgré quelques indicateurs économiques encourageants (taux de chômage provincial de 5,3 % en février, hausse du salaire hebdomadaire médian et arrêt temporaire de la hausse des taux d’intérêt de la part de la Banque du Canada), les consommateurs finiront tôt ou tard par ressentir les effets des remontées de taux d’intérêt de la dernière année et demi.
Dans son plus récent rapport sur le marché du crédit canadien, Equifax Canada relatait que le taux de délinquances chez les consommateurs du pays (c.-à-d. les retards de paiement) avait augmenté au quatrième trimestre de 2018 et que d’autres hausses étaient à prévoir au cours de l’année . Au Québec, le taux de délinquance et la dette moyenne ont tous deux augmenté au quatrième trimestre de 2018 par rapport à la même période en 2017 (+1 % et +1,7 % respectivement).
Dans de telles circonstances, un apaisement du marché immobilier résidentiel pourrait, selon toute vraisemblance, survenir au cours des prochains mois.
À propos de JLR, société d’Equifax
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