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Immobilier: Québec prend du mieux

Joanie Fontaine|Publié le 24 octobre 2019

Immobilier: Québec prend du mieux

(Source : JLR)

BLOGUE INVITÉ. Toutes les statistiques provinciales pointent vers un marché immobilier dynamique, où les ventes sont en croissance tout comme les prix. Dans certaines régions, le nombre d’unités mises en vente est très faible par rapport au nombre d’acheteurs ce qui met une forte pression sur le prix.

Malgré un constat général positif pour la province, le portrait peut différer d’une région à l’autre. Dans la région métropolitaine de recensement (RMR) du Québec, le marché immobilier a ralenti durant quelques années après une expansion importante. Aujourd’hui, le marché semble se dynamiser avec une croissance des ventes, mais les prix continuent de stagner.

Unifamiliales

De janvier à septembre 2019, 5 771 unifamiliales ont été vendues dans la RMR de Québec selon les actes publiés au Registre foncier du Québec et colligés par JLR, une société d’Equifax. Ce nombre représente une augmentation de 8% par rapport à la même période l’année dernière. Il s’agit de la deuxième année consécutive où les ventes bondissent. Cela représente un revirement de situation puisque le nombre de transactions avait stagné ou varié très légèrement entre 2014 et 2017 et baissé fortement en 2013 (-14%). La hausse majeure enregistrée cette année ne vient pas d’un seul secteur de la RMR, mais plutôt de l’ensemble de la région puisque des gains ont été observés autant dans l’Agglomération de Québec, que dans la Périphérie-Nord et sur la Rive-Sud.

En ce qui concerne le prix médian, une augmentation de 2% a été comptabilisée au cours des neuf premiers mois de l’année relativement à la même période en 2018 pour atteindre 266 000$. Malgré une croissance similaire à l’inflation pour l’ensemble de la région, la situation est plus difficile sur la Rive-Sud où le prix médian a baissé de 1% par rapport à l’année dernière.

Copropriété

En ce qui concerne les copropriétés, malgré une forte hausse du nombre de ventes (+18%) par rapport à l’année précédente, les prix stagnent en 2019. De plus, pour les neuf premiers mois de l’année 2019, le prix médian est à peine supérieur (+1%) à celui de la même période en 2014. Cette faible hausse sur 5 ans détonne avec les croissances passées. Par exemple, entre 2010 et 2015, l’augmentation du prix médian atteignait plutôt 23%. Au cours des 5 dernières années, le marché a été particulièrement difficile sur la Rive-Sud et dans l’Agglomération de Québec. Cela dit, la Périphérie Nord semble avoir été touchée moins fortement par le ralentissement. Toutefois, il faut rester prudent dans l’interprétation des résultats dans ces secteurs puisque le nombre de transactions est faible et la disparité des logements est élevée étant donné la présence de copropriétés de villégiature.

(Source: JLR)

Les grandes tendances

Les différentes statistiques indiquent un marché d’une vigueur modeste puisque les ventes augmentent, mais les prix tardent à suivre la même tendance. Il faut savoir que le regain en ce qui concerne les prix se fait souvent seulement quelques mois, voire années, après la reprise des ventes, le temps que l’offre excédentaire s’écoule.

Néanmoins, selon plusieurs facteurs, le marché semble s’être rééquilibré au cours des dernières années ce qui laisse entrevoir de meilleures années futures en termes de croissance de prix.

En janvier 2013, 1355 propriétés achevées et non écoulées étaient sur le marché (unifamiliales, copropriétés, maisons en rangée) selon les données publiées par la SCHL pour la RMR de Québec. À ce moment, une trop grande quantité d’unités avait été construite. Il était donc difficile de trouver preneur pour celles-ci, ce qui a mis une pression à la baisse sur les prix. Depuis, la situation s’est améliorée et il n’y avait plus que 675 unités achevées non écoulées en date de septembre 2019.

Cette diminution a été permise entre autres par un recul des nouveaux projets de copropriétés. Au total, 337 copropriétés mises en chantier en 2018 alors que ce nombre était 2 582 en 2012.

Bref, considérant que le marché s’est rééquilibré après un excès d’offre et que les ventes sont en croissance, les variations de prix devraient demeurer en territoire positif au cours de la prochaine année.

Pour en savoir davantage, vous pouvez lire l’étude complète : Portrait de l’immobilier dans la RMR de Québec

Ne manquez pas la semaine prochaine, une analyse similaire pour la région de Montréal.

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