Le nombre de propriétés résidentielles vendues plus d’un million de dollars a bondi de 50% l'an dernier. (Photo: Fotolia)
BLOGUE INVITÉ. Avec la pandémie, le logement a pris plus d’importance dans le budget de plusieurs Québécois et ce fut le cas pour les plus fortunés également.
La crise économique est reconnue pour avoir touché davantage les moins nantis alors que les plus riches ont subi moins de pertes de revenus. Certains ont donc profité d’un fort rebond boursier et de bas taux d’intérêt pour acquérir une luxueuse résidence. La croissance générale des prix en immobilier a aussi permis à davantage d’habitations d’intégrer le club sélect des propriétés de 1 M$ et plus.
Dans un tel contexte, le nombre de propriétés résidentielles vendues plus d’un million de dollars a bondi de 50%.
Selon les données compilées par JLR à partir du Registre foncier du Québec, les unifamiliales de luxe ont gagné en popularité en 2020 avec 1881 transactions, soit une hausse de 57% par rapport à l’année précédente. Ainsi, les maisons sont devenues une proportion plus importante des acquisitions de propriétés de plus d’un million. L’attrait pour les propriétés de villégiature a joué un rôle important dans cette hausse. Parmi les transactions de 2020, 33% concernaient des résidences à l’extérieur de la région métropolitaine de Montréal alors que cette proportion était plutôt de 23% en 2019. Les chalets qu’ils soient luxueux ou non ont eu la cote en 2020, les gens étant en quête d’espace et de verdure.
Malgré l’intérêt grandissant pour la nature en ces temps de pandémie, les luxueuses copropriétés sont demeurées populaires en 2020. Les transactions de ce type de propriété ont bondi de 37% pour atteindre 512 achats. Pour environ 2% de ces acquisitions, le prix a dépassé le 3M$ de dollars. Les luxueuses copropriétés vendues se trouvent généralement dans les quartiers centraux et concernent les penthouses des complexes prestigieux.
Les acheteurs étrangers toujours présents
Malgré la baisse de l’immigration et les contraintes de voyage, le nombre d’acheteurs étrangers (ménages ayant déclaré une adresse de résidence à l’extérieur du pays au moment de la transaction) de propriétés de luxe est demeuré assez constant en 2020. Ceci étant dit, vu la montée du nombre d’acquisitions de plus d’un million faites par les locaux, la proportion d’acheteurs étrangers est tout de même passée de 5% en 2019 à 3% en 2020. Ces acheteurs sont particulièrement actifs dans le marché de la copropriété et au centre-ville.
Bref, en 2020, les acheteurs de propriétés de luxe ont été nombreux et cela a permis de réduire les délais de revente habituellement longs pour ce type de propriété. Pour 2021, les propriétés de luxe devraient rester populaires, surtout celles situées dans les zones de villégiature. Tant que la pandémie limitera les voyages, l’intérêt pour les résidences au bord de l’eau et en flanc de montagne demeura élevé. La montée des prix qui se poursuit en début 2021 permettra également à un nombre grandissant de propriétés d’intégrer la catégorie des résidences de 1 M$ et plus et donc d’augmenter le nombre de transactions à des prix élevés.
D’un autre côté, la croissance des prix des copropriétés au centre-ville ralentit depuis quelques mois. Les unités de plus de 600 000 $ à Ville-Marie se trouvent dans un marché d’acheteur avec 18,4 mois d’inventaire au 4e trimestre de 2020 selon l’APCIQ. Ce chiffre croît depuis le début de l’année 2020 et témoigne d’un intérêt moins important pour ce type de propriété qu’avant la pandémie.
Ainsi, les ventes de copropriétés de luxe pourraient ralentir quelque peu en 2021 alors que les grandes maisons devraient rester populaires, cette tendance pourrait toutefois s’inverser une fois la Covid-19 derrière nous.
Pour en savoir plus sur le marché des propriétés de luxe, vous pouvez consulter l’étude complète de JLR.
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