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L’Association canadienne de l’immobilier révise ses prévisions à la baisse

La Presse Canadienne|Publié le 12 juillet 2024

L’Association canadienne de l’immobilier révise ses prévisions à la baisse

Le prix global des maisons à l’échelle nationale a augmenté de 1,9% d’une année à l’autre pour atteindre 824 300$ au deuxième trimestre, ce qui représente également une augmentation de 1,5% par rapport au premier trimestre. (Photo: Christinne Muschi La Presse Canadienne)

Ottawa — L’Association canadienne de l’immobilier (ACI) affirme qu’elle révise ses prévisions du marché de l’immobilier à la baisse pour le reste de l’année 2024 en raison de l’augmentation de l’offre et d’un printemps calme marqué par moins de réductions du taux directeur que prévu.

L’ACI dit anticiper un rebond progressif du marché immobilier à l’échelle nationale, avec 472 395 propriétés qui devraient changer de propriétaire cette année, ce qui représente une augmentation de 6,1% par rapport à 2023 – en baisse par rapport à sa prévision d’avril d’un gain de 10,5%.

Par rapport à juin 2024, le nombre de maisons qui ont changé de mains en juin 2023 a chuté de 9,4%, reflétant une activité plus forte au printemps 2023, mais l’ACI affirme que les ventes ont augmenté de 3,7 entre mai et juin après la première baisse du taux directeur de la Banque du Canada.

L’économiste principal de l’ACI, Shaun Cathcart, affirme que ce n’était pas un mois de ventes fulgurantes, mais les chiffres d’un mois à l’autre témoignent des premiers signes d’un regain de vie pour le marché immobilier à l’échelle nationale.

Le prix moyen d’une maison vendue en juin s’est élevé à 696 179$, en baisse de 1,6% par rapport à juin 2023. L’association indique qu’elle prévoit désormais une augmentation annuelle de seulement 2,5% pour 2024, pour atteindre 694 393$. C’est en diminution par rapport à sa prévision précédente d’une augmentation de 4,9%.

«Cela pourrait être un signe avant-coureur d’une amélioration de l’activité à venir, a déclaré Rishi Sondhi, économiste à TD, dans une note. En effet, nous pensons que les marchés seront plus forts au cours du second semestre de l’année, à mesure que l’économie se maintiendra et que des allégements plus significatifs au taux directeur seront apportés. Cependant, les conditions d’accessibilité difficiles limiteront probablement le degré d’amélioration.»

La Banque du Canada a abaissé le 5 juin son taux d’intérêt directeur de 5% à 4,75%. D’autres baisses pourraient suivre.

«Dans l’ensemble, le marché de la revente de propriétés a été atone dans une grande partie du pays en juin, avec peu de réactions majeures à la baisse initiale du taux, a déclaré Robert Kavcic, économiste principal à BMO, dans une note. Pour la Banque du Canada, cela sera considéré comme une bonne nouvelle puisque le marché ne s’oppose pas à un nouvel assouplissement à ce stade.»

Des baisses de taux potentielles supplémentaires par la banque centrale plus tard cette année devraient mettre davantage d’acheteurs potentiels à l’écart, a dit John Lusink, président de Right at Home Realty, en entrevue.

«Je pense que si elles [les baisses] sont suffisamment importantes, nous pourrions assister à une légère hausse de l’activité d’ici le milieu ou la fin du quatrième trimestre», a déclaré John Lusink, ajoutant qu’il serait surpris s’il n’y avait pas d’autres baisses de taux pendant le reste de l’année.

«Je ne dirais à aucun acheteur d’attendre, mais je lui dirais de prendre son temps, et il y a beaucoup d’offre en ce moment.»

À la fin du mois de juin, il y avait environ 180 000 propriétés à vendre partout au Canada, une hausse de 26% par rapport à l’année précédente, mais toujours en dessous des moyennes historiques d’environ 200 000 pour cette période de l’année.

Les nouvelles inscriptions ont augmenté de 1,5% d’un mois à l’autre en juin, menées par la région du Grand Toronto et les Basses-terres continentales de la Colombie-Britannique.

«Il y a des vendeurs d’un côté, des acheteurs de l’autre et les deux ne se rencontrent pas au milieu», a expliqué John Lusink.