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Malik Yacoubi

L'immobilier simplifié

Malik Yacoubi

Expert(e) invité(e)

Voir le verre à moitié plein

Malik Yacoubi|Publié le 15 novembre 2023

Voir le verre à moitié plein

Le Québec est la troisième province la moins chère au Canada lorsqu’on considère l’ensemble du coût de la vie, qui comprend notamment le coût d'acquisition d'une propriété. (Photo: 123RF)

EXPERT INVITÉ. Je ne sais pas pour vous, mais avec une année aussi riche en en bouleversements qui tire à sa fin, pour ma part, j’ai besoin de bonnes nouvelles.

Oui, je sais, la Banque du Canada a maintenu son taux directeur. Ça devrait suffire pour me réjouir. Mais le statu quo au terme d’une année historique en termes de hausse de taux relève plus du soulagement qu’autre chose pour bien des gens. Qu’ils soient du milieu des affaires ou simplement détenteurs d’hypothèque.

C’est dans cet état d’esprit, en quête de données positives, donc, que j’ai reçu les résultats d’une compilation de données effectuées par Westland Insurance. On y apprenait que le Québec est la troisième province la moins chère au Canada lorsqu’on considère l’ensemble du coût de la vie.

Non, ce n’est pas ici que, en moyenne, les résidences sont les moins onéreuses en comparaison des salaires. Sauf que, une fois qu’on y a ajouté les dépenses en santé, pour se brancher à Internet, le coût de l’essence, la nourriture, les transports publics et autres éléments qui composent un budget, il n’y a qu’à l’Île-du-Prince-Édouard et à Terre-Neuve-et-Labrador où le coût de la vie est moins élevé qu’ici.

Si vous empochez un bon salaire, il devrait donc vous rester plus d’argent pour épargner et investir dans une résidence au Québec que presque partout ailleurs au pays.

Trois-Rivières 

D’ailleurs, parmi les autres bonnes nouvelles qui sont passées dans mon radar, mon équipe m’apprenait récemment que Trois-Rivières est la quatrième ville la plus avantageuse pour acheter une propriété en ce moment au Canada. C’est à dire que c’est là que l’on y fait certains des meilleurs investissements en immobilier à court terme.

En effet, avec un prix moyen de 353 062$, les résidences trifluviennes se situent 46% sous la moyenne nationale. Elles sont donc parmi les plus rentables pour investir et générer de l’équité rapidement. Sur cinq ans, amorti sur 25 ans, à un taux de 5,64% et une mise de fonds de 20% (70 613$), vous pourrez générer 100 000$ d’équité en payant 1748$ par mois (ça pourrait être moins si vous choisissez des paiements accélérés). Ça, c’est si la valeur au marché demeure la même. Car toute augmentation de cette dernière s’ajouterait à ces chiffres. Il en va cependant de même si les marchés baissent: la valeur de votre investissement serait aussi affectée à la baisse.

Si on regarde du côté de la Métropole, les nouvelles sont aussi très bonnes si l’on compare avec Toronto.

 

Pas si mal au Québec

Malgré un taux de taxation plus élevé au Québec, Montréal ne se tire pas trop mal d’affaires en raison d’une disparité salariale qui n’est pas aussi importante qu’on serait tenté de le croire. Selon les plus récentes données de Statistiques Canada, le salaire moyen à Montréal est de 53 300$ contre 56 700$ à Toronto. La moyenne du prix des résidences, tous genres confondus (unifamiliales, maisons de ville, condos, etc.) y cependant de 517 600$ pour la Métropole québécoise contre 1 164 400$ dans la Ville Reine.

Toutefois, ces deux marchés continuent de représenter, potentiellement, d’excellents investissements dans le marché de l’immobilier. Et si vous oeuvrez dans les milieux bancaires, technologiques et financiers, les salaires de Toronto sont généralement très élevés afin de pallier cette différence du coût de la vie.

 

Télétravail

L’autre bonne nouvelle, c’est que pour plusieurs, le télétravail est devenu la norme. Dans un autre contexte que celui de la pénurie de main-d’œuvre, les patrons auraient pu changer les habitudes imposées par la pandémie. Mais comme ce n’est pas le cas, plusieurs personnes choisissent maintenant de vivre à l’extérieur des grands centres où il est plus onéreux de se loger.

Cela offre plusieurs occasions de s’enrichir en vendant sa résidence dans un grand centre urbain pour retourner vers sa ville natale, se rapprocher d’un membre de la famille ou partir vivre dans un environnement plus près de la nature.

Ainsi, une personne cherchant à acheter une résidence à Saguenay y trouvera les prix parmi les moins chers au Canada (245 00$ en moyenne).

Aussi, à seulement 250km de Montréal, la ville de Québec constitue une excellente destination à long terme pour quiconque souhaite changer d’air et générer du capital avec la vente de sa propriété dans la métropole ou à Laval, par exemple (où le prix moyen des résidences est 515 00$, soit environ 200 000$ de moins, en moyenne, que Montréal). Avec une moyenne de 329 300$ pour une résidence, Québec est la capitale la moins chère du Canada.

Vous voyez que, parfois, les nouvelles sont bonnes, si on prend le temps de modifier notre angle d’approche et de considérer le verre à moitié plein plutôt que celui à moitié vide. Ce n’est donc pas nécessairement un mauvais moment pour acheter. Il suffit de la faire de manière stratégique, en profitant des bonnes occasions qui se présentent.

 

Je vous invite à consulter le dernier rapport nesto-mètre.

À noter: ce qui précède sont mes opinions et expériences personnelles et non la position de nesto Expert hypothécaire. Je ne suis pas un courtier hypothécaire ou immobilier agréé.