Plus d’un Québécois sur dix vit une anxiété financière sévère
Denis Lalonde|Publié le 01 novembre 2022Beaucoup de Québécois craignent pour leur capacité à couvrir les dépenses essentielles au quotidien, comme le logement, la nourriture ou le transport. (Photo: 123RF)
Alors que s’amorce le Mois de la littératie financière, un peu plus d’un Québécois sur dix dit vivre un niveau d’anxiété financière sévère à extrême, selon la première édition d’un Indice d’anxiété financière mis en place par Centraide du Grand Montréal, en collaboration avec Léger.
L’indice se base sur un sondage effectué auprès de 2001 Québécois âgés de 18 ans ou plus entre le 25 août et le 2 septembre.
Selon les résultats de l’indice, 12% des Québécois disent vivre un niveau d’anxiété financière sévère ou extrême. Le niveau est modéré ou léger respectivement pour 30% et 43% des répondants.
Seuls 15% des Québécois disent ne vivre aucune anxiété financière en ce moment.
Globalement, l’indice d’anxiété financière Centraide se situe à 38,8 sur 100, «ce qui indique que l’anxiété demeure relativement légère pour l’ensemble de la population québécoise», lit-on dans un communiqué.
L’indice est composé de trois catégories de variables, soit «la situation financière et familiale des répondants, leur niveau de connaissance financière ainsi que leur préoccupation envers divers aspects financiers». Plus la note finale est élevée, plus le niveau d’anxiété financière augmente.
En prenant les 42% de répondants dont l’anxiété est de modérée à extrême, les auteurs de l’étude soutiennent qu’ils «angoissent sur le remboursement de leurs dettes et l’argent disponible pour leur retraite, tout en craignant les dépenses imprévues et leur incapacité à accéder à la propriété», craignant même pour leur capacité à couvrir les dépenses essentielles au quotidien, comme le logement, la nourriture ou le transport. La situation est particulièrement difficile pour les 18 à 34 ans, dont 55% se retrouvent dans ces niveaux.
Selon les auteurs de l’étude, les groupes de personnes à plus grand risque de pauvreté sont davantage représentés dans les niveaux d’anxiété sévère et extrême, «notamment les répondants ayant un revenu familial annuel inférieur à 40 000$, les chefs de famille monoparentale, les femmes, les personnes ayant une limitation fonctionnelle et celles sans diplôme d’études postsecondaires».
Centraide et Léger précisent toutefois qu’il n’est pas possible de calculer une marge d’erreur sur un échantillon provenant d’un panel. Toutefois, à titre comparatif, la marge d’erreur maximale pour un échantillon de 2001 répondants serait de ± 2,2%, et ce, 19 fois sur 20.