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3 erreurs à éviter avec un CELI

Morningstar|Mis à jour le 18 juin 2024

3 erreurs à éviter avec un CELI

Il est généralement admis que si une personne gagne moins de 50 000 $ par an, il est logique de cotiser à un CELI. (Photo: 123RF)

Le compte d’épargne libre d’impôt (CELI) est un instrument d’épargne de plus en plus apprécié des Canadiens. Il est plus souple que le REER et peut être utilisé pour divers objectifs d’épargne ou d’investissement : logement, vacances, retraite ou investissements.

Le programme CELI a été introduit pour la première fois en 2009. À l’époque, un peu plus d’une famille canadienne sur cinq cotisait à un CELI. Aujourd’hui, selon les données les plus récentes de StatCan, le taux de participation des familles canadiennes au CELI atteint le niveau record de 39,4%, soit près du double de son niveau de 2009. Individuellement, près de 52% des Canadiens ont un CELI.

L’essentiel sur le CELI:

Les Canadiens âgés de 18 ans et plus peuvent ouvrir un compte et mettre de l’argent de côté en franchise d’impôt tout au long de leur vie.

• Les cotisations à un CELI ne sont pas déductibles de l’impôt sur le revenu.

• Tout montant versé ainsi que tout revenu généré sur le compte (par exemple, les revenus des investissements et les plus-values) sont généralement exonérés d’impôt, même lorsqu’ils sont retirés.

• Le 1er janvier de chaque année, vos droits de cotisation annuels sont réinitialisés.

• Le plafond annuel des droits de cotisation pour 2024 est de 7 000 dollars.

• Le plafond cumulatif total du CELI est de 95 000 $ si vous aviez 18 ans lorsque le programme a été lancé en 2009 (nous examinerons le plafond cumulatif du CELI plus loin, dans la section Erreur n° 2).

 

Voyons comment utiliser au mieux ce formidable outil d’épargne:

Première erreur concernant le CELI: détenir des liquidités et non des placements dans votre CELI

L’une des principales critiques formulées à l’encontre du CELI lors de son lancement concernait son nom. Les experts financiers se sont plaints que la partie «compte d’épargne» du nom était trop simple pour un produit aussi exceptionnel, qui modifiait réellement la façon dont les Canadiens épargnaient.

Aujourd’hui, le nom est encore problématique. De nombreux Canadiens ne savent toujours pas qu’ils peuvent détenir des placements dans leur CELI et pas seulement des liquidités. Par ailleurs, le fait de détenir des placements plutôt que des liquidités dans son CELI fait toute la différence. Par exemple, le rendement du Fonds équilibré Mawer A depuis le début de l’année est de 4,32%. Le rendement des liquidités est d’environ 1%.

Compte tenu de la puissance des intérêts composés — sur un CELI de 40 000 $, vous perdez plus de 6 000 $ sur cinq ans en conservant des liquidités — il s’agit d’un montant important d’argent perdu au fil du temps. Comme le souligne mon rédacteur, Andrew Willis :

Le CELI est un compte d’investissement idéal, surtout si vous souhaitez bénéficier du pouvoir magique des intérêts composés. En effet, il n’existe aucun autre endroit où vous pouvez faire fructifier votre argent à l’abri de l’impôt et le retirer également à l’abri de l’impôt.

 

Deuxième erreur concernant le CELI: cotisations excessives au CELI

Si vous cotisez trop à votre CELI, vous devez payer un impôt égal à 1% par mois sur l’excédent. Les droits de cotisation annuels et les droits de cotisation cumulatifs sont des éléments qui peuvent poser problème aux Canadiens au moment de la déclaration d’impôt.

Ce qu’il faut retenir :

Les droits de cotisation annuels sont indexés sur l’inflation, ils fluctuent donc. Le plafond de 7 000 $ fixé pour 2024 est le même pour tous les Canadiens.

Les droits de cotisation cumulés ont été accumulés depuis 2009 (si vous aviez 18 ans ou plus à l’époque) et le nombre sera différent pour chacun, car lorsque le gouvernement calcule les droits de cotisation cumulés au CELI d’un particulier, il tient compte des éléments suivants

• le plafond CELI de l’année en cours

• les droits de cotisation au CELI inutilisés des années précédentes

• les retraits effectués sur le CELI au cours de l’année précédente

Vous trouverez ces chiffres auprès de l’ARC par l’intermédiaire de Mon dossier pour les particuliers, et vous pourrez également demander un relevé de compte CELI.

 

Troisième erreur concernant un CELI : choisir à tort un CELI plutôt qu’un REER et vice-versa

Il est généralement admis que si une personne gagne moins de 50 000 $ par an, il est logique de cotiser à un CELI, car elle se situe dans la tranche d’imposition la plus basse. Cotiser à un REER et réduire le revenu imposable n’aura pas d’impact sur l’épargne et n’abaissera pas davantage la tranche d’imposition.

Pour les Canadiens qui gagnent plus de 50 000 dollars, les REER peuvent s’avérer plus judicieux d’un point de vue fiscal et en matière de retraite.

Bien entendu, vous pouvez détenir un REER et un CELI et y cotiser au cours de la même année, mais il est important que la répartition soit correcte pour atteindre des objectifs tels que la réduction des impôts, l’épargne-retraite et l’épargne pour des dépenses à court terme.