Outre le risque lié aux titres sous-jacents, les fluctuations du peso peuvent avoir un impact sur le rendement d'un ...
Outre le risque lié aux titres sous-jacents, les fluctuations du peso peuvent avoir un impact sur le rendement d’un investisseur canadien, prévient Hendrix Vachon, économiste principal au Mouvement Desjardins.
Les fluctuations du peso mexicain se répercutent sur la valeur des titres mexicains échangés en dollars américains aux États-Unis (les ADR), et par ricochet, sur la valeur de ces actions en dollars canadiens.
En revanche, une dévaluation modérée n’est pas nécessairement mauvaise pour l’économie mexicaine, car certaines entreprises mexicaines pourraient profiter d’un peso plus faible, nuance le spécialiste des devises.
« Ça pourrait être le cas d’entreprises manufacturières susceptibles d’exporter davantage à la suite d’une baisse du peso. La valeur de leurs actions en pesos pourrait ainsi augmenter. Ramené en dollars américains, cela pourrait donc compenser une partie de la perte liée au mouvement de change », explique l’économiste.
Perspectives du peso
Dans ce contexte, comment pourrait évoluer le peso par rapport au dollar américain, tandis que la valeur de la devise mexicaine a décliné de plus de 40 % depuis juillet 2011 ?
Hendrix Vachon précise que la majeure partie de cette dépréciation est survenue dans la foulée de l’élection de Donald Trump, en novembre 2016. « En menaçant constamment de fermer la frontière, soit avec un mur ou des tarifs, l’administration Trump génère beaucoup de volatilité sur le peso », dit-il.
Le scénario de base de Desjardins ne suppose pas une escalade des tensions commerciales, de sorte que l’institution voit le peso se stabiliser autour de 19 pesos pour 1 $ US en 2019.
M. Vachon anticipe même une légère appréciation en 2020, à environ 18,50 pesos pour 1 $ US, mais à la condition que l’économie mondiale soit plus dynamique qu’à l’heure actuelle. « Le peso, comme plusieurs devises émergentes, reste sensible au degré d’aversion pour le risque. Ces monnaies s’apprécient souvent lorsque la situation économique mondiale s’améliore », précise l’économiste.