Johnson & Johnson a annoncé le rappel de 33 000 bouteilles de talc à la suite de la détection de traces d'amiante.
Le groupe pharmaceutique et de produits d’hygiène Johnson & Johnson a annoncé vendredi le rappel de 33 000 bouteilles de talc aux États-Unis suite à la détection de traces d’amiante, alors même que l’entreprise répète depuis plusieurs années que ses produits en sont totalement dépourvus.
À Wall Street la sanction a été immédiate: son action a terminé la journée sur une baisse de 6,22%, ou de 8,47$US, à 127,70$US.
La société souligne dans un communiqué avoir engagé ce rappel «par excès de précaution (…) à la suite d’un test mené par l’agence américaine du médicament (FDA) montrant la présence de niveaux infimes de contamination par l’amiante chrysotile (pas plus de 0,00002%) dans des échantillons provenant d’une bouteille achetée en ligne».
Or Johnson & Johnson, qui fait face depuis plusieurs années à plusieurs milliers de procès accusant son talc d’être à l’origine de cancers, a toujours affirmé que ses produits ne contenaient pas d’amiante.
L’entreprise a toutefois déjà été condamnée à plusieurs reprises, à verser par exemple en juillet 2018 4,7 milliards de dollars de dommages et intérêts à un groupe de 22 femmes affirmant avoir développé un cancer de l’ovaire suite à l’utilisation du talc dans la toilette intime.
Principalement vendu aux États-Unis par Johnson & Johnson comme de la «poudre pour bébé» dans un flacon en plastique blanc, le produit est aussi utilisé par les adultes pour contenir la transpiration et prévenir les irritations.
L’entreprise a précisé vendredi avoir lancé une enquête pour vérifier l’intégrité de la bouteille testée par la FDA et la validité des contrôles menés par l’agence.
Johnson & Johnson fait face à de nombreux autres fronts judiciaires, notamment pour son rôle dans la crise des opiacés.