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La retraite des Canadiens perd de son lustre, selon une étude

Catherine Charron|Publié le 16 septembre 2022

La retraite des Canadiens perd de son lustre, selon une étude

Les organisations devraient adapter leurs programmes pour aider les futurs retraités. (PhotoÈ 123RF)

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RHÉVEIL-MATIN. Entre les hausses des taux d’intérêt un peu partout sur le globe et les marchés boursiers qui ne savent plus sur quel pied danser, l’année 2022 est en voie de devenir l’une des plus difficiles pour les personnes retraitées, et les Canadiens ne sont pas épargnés.

Les organisations et les gouvernements devraient tous deux se préparer, car avec les changements démographiques en vue, la situation n’est pas près de se corriger, selon la plus récente étude menée par la société de gestion d’actifs Natixis Investment Managers.

«Ceux qui quittent le monde du travail courent le risque de recevoir des allocations de retraite provenant d’une réserve d’actifs déjà épuisée, prévient-on dans son 10e rapport annuel. Il est probable qu’ils devront prendre plus de risques avec leur portefeuille pour rattraper le terrain perdu.»

Pour la première fois depuis 2018, le Canada ne fait plus partie des 10 endroits sur le globe où la retraite est la plus agréable, apprend-on dans le document intitulé «Danger Zone: Global retirement security challenges come home to roost in 2022».

Le pays se trouve maintenant au 15e rang du palmarès son plus bas depuis que l’organisation a lancé cette étude annuelle. Plusieurs facteurs ont plombé les conditions des retraités au cours de la dernière année. Natixis IM remarque notamment un recul de leur bien-être, de leur situation financière et de leur qualité de vie, de même qu’une augmentation de la pression fiscale sur leurs revenus.

Et il semble qu’une majorité de retraités sont mal outillés pour prendre de bonnes décisions lorsqu’ils doivent assurer la sécurité de leurs vieux jours, selon des chiffres obtenus par le Financial Post.

En effet, 61% n’ont même pas considéré les répercussions de l’inflation sur leur épargne, alors que sa hausse ou sa baisse affecte «instantanément» leur retraite, rappelle Natixis IM dans son rapport. Pourtant, c’est l’erreur la plus fréquente que font les investisseurs selon le sondage mondial des professionnels des finances de Natixis en 2022.

De plus, 65% des répondants sous-estiment leur espérance de vie, 60% n’ont pas prévu d’augmentation de leurs frais médicaux, et plusieurs peinent à comprendre quelles sont leurs sources de revenus.

Tandis que la proportion de retraités par rapport à la population active croît, le gestionnaire d’actif est d’avis que le régime de pension canadien actuel ne pourra soutenir encore longtemps la demande.

Natixis IM recommande donc à la fois aux employeurs, aux gouvernements et aux futurs retraités d’adapter autant leur planification financière que les avantages sociaux des travailleurs afin de tenir compte des répercussions de l’inflation, de la hausse des taux d’intérêt, mais aussi de leur espérance de vie toujours plus grande.

Celles et ceux qui quittent ou quitteront le marché de l’emploi cette année peuvent néanmoins pousser un soupir de soulagement: «d’ici les vingt prochaines années, elles auront le temps d’ajuster leur plan de match», les rassure le gestionnaire d’actifs.

 

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