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L’appétit de MTY pourra-t-il encore grandir?

Denis Lalonde|Édition de la mi‑octobre 2021

L’appétit de MTY pourra-t-il encore grandir?

(Photo: 123RF)

LE TAUREAU CONTRE L’OURS.

Optimiste: 

Avec la levée des restrictions entourant la COVID-19 dans plusieurs régions, MTY a vu ses revenus progresser de 13 % sur un an, à 1,02 milliard de dollars au troisième trimestre, avec des performances meilleures que prévu tant au Canada qu’aux États-Unis. 

La direction de MTY a réussi à contrôler ses coûts et à maximiser ses flux de trésorerie disponibles tout au long de la pandémie et Raymond James récompense l’entreprise en relevant son cours cible sur un an à 73 $, qui était auparavant de 64 $. 

Après le dévoilement des résultats financiers du troisième trimestre, la CIBC souligne que les ventes du franchiseur de restaurants sont presque revenues à leur niveau prépandémique. L’analyste John Zamparo relève son cours cible sur un an de 74 $ à 84 $. 

MTY vient d’annoncer l’acquisition de Küto Comptoir à tartares. Le réseau de Küto compte actuellement 31 points de vente, tous franchisés et tous au Québec, dont 13 ont été ouverts au cours des 12 derniers mois. Selon Acumen, cela montre que l’entreprise a encore la capacité de réaliser des acquisitions.

 

Pessimiste: 

Les occasions de fusions-acquisitions à court terme sont limitées en raison d’un environnement favorable aux premiers appels publics à l’épargne et d’une vive concurrence pour les actifs de qualité, selon la Banque TD. 

La TD ajoute que la croissance des ventes est saine, mais l’évaluation du titre, qui se négocie à 13,6 fois le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissements (BAIIA) par action des 12 prochains mois (par rapport à un sommet de 14,2 fois en 2018) reflète déjà les améliorations à venir.

L’équipe de direction dit face à des défis de pénurie de main-d’œuvre dans ses établissements, de même qu’à des dérèglements de sa chaîne d’approvisionnement. Ces défis accentuent les pressions inflationnistes et forcent l’entreprise à relever ses prix, même si la situation reste gérable pour le moment, d’après la Financière Banque Nationale. 

La FBN ajoute que l’entreprise bénéficiera d’une « solide reprise » de la demande pour les restaurants de catégorie « cuisine décontractée », mais que la chaîne de pizzas prêtes à cuire à la maison Papa Murphy’s perd de son élan pandémique.