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L’art du décaissement à la retraite

Institut de planification financière|Publié le 27 octobre 2023

L’art du décaissement à la retraite

Il est essentiel de planifier soigneusement. Par la suite, il ne restera qu’à profiter du moment présent pour vivre une retraite bien méritée. (Photo: 123RF)

 

L’art du décaissement à la retraite 
Selon les projections de Retraite Québec, la province comptera plus d’un million de nouveaux retraités dans les dix prochaines années. Ces personnes qui ont passé la plus grande partie de leur vie à accumuler du capital devront entrer en mode « décaissement ». Si vous faites partie de ces gens, vous vous posez peut-être un certain nombre de questions, car une bonne gestion de votre argent vous permettra de profiter pleinement de votre retraite, en plus de vous procurer la paix d’esprit quant à la longévité de vos actifs.  Voici quelques éléments clés à prendre en compte dans l’art du décaissement à la retraite.  
Établir un plan financier
Avant de prendre votre retraite, il est essentiel d’avoir un plan financier en place.  Celui-ci vous aidera à savoir combien d’argent vous pouvez retirer chaque mois sans épuiser vos économies trop rapidement.  Pour établir ce plan, il faudra évaluer vos sources de revenus, vos dépenses prévues, vos économies, vos investissements et tous les régimes de retraite et prestations gouvernementales auxquels vous aurez droit.
Rappelez-vous que votre situation est unique. Méfiez-vous des règles du pouce qui ne s’appliquent pas de façon universelle. Si vous souhaitez un plan financier personnalisé, un planificateur financier ou une planificatrice financière vous aidera à obtenir l’heure juste.
Diversifier vos actifs
Une diversification adéquate de vos actifs contribuera à réduire les risques financiers liés à la volatilité de ceux-ci.  Il est important de trouver un équilibre entre le rendement potentiel et les risques auxquels sont exposés vos placements. C’est un processus qui implique de connaître d’abord votre profil d’investisseur et votre tolérance au risque.  De plus, l’utilisation que vous comptez faire de vos actifs aura un impact sur le moment où vous en aurez besoin et donc, sur le degré de risque que vous êtes capable d’accepter.
Déterminer le meilleur moment pour toucher vos prestations gouvernementales 
Les prestations gouvernementales comme celles du Régime de rentes du Québec (RRQ) et de la Sécurité de la vieillesse (PSV) constituent une part non négligeable des revenus à la retraite. Le meilleur moment pour toucher ces prestations est une décision complexe. Il dépend de votre âge, de vos besoins financiers, de votre espérance de vie, de votre situation fiscale, de votre état de santé et de votre planification successorale.  
Il est généralement favorable d’attendre le plus tard possible pour demander sa rente.  Si vous pouvez vous le permettre, chaque mois de report bonifiera les deux rentes gouvernementales.   Voilà une excellente façon de diminuer le risque de longévité, c’est-à-dire le risque que vous épuisiez vos épargnes avant votre décès.  Évidemment, il n’y a pas de réponse unique quant au meilleur moment pour débuter le versement de vos rentes publiques.  Comme mentionné plus haut, cette décision dépendra de plusieurs facteurs propres à votre situation.
Réduire la facture d’impôt  
Planifier vos décaissements à la retraite à l’aide d’une approche stratégique contribuera à minimiser leur impact fiscal.  Plusieurs outils sont à votre disposition pour ce faire : le fractionnement du revenu, l’utilisation judicieuse du CELI, une planification méticuleuse des retraits du REER et du FERR, ainsi que l’exploitation des crédits d’impôt spécifiques à la retraite.
On parle souvent d’investir dans des véhicules fiscalement efficaces, comme le REER.  En fait, le REER vous permet de reporter l’impôt; vous n’en payez pas sur vos cotisations, mais il y aura une imposition sur les sommes lors du retrait. C’est avantageux si vos revenus au moment du décaissement, et donc votre taux d’imposition, sont moins élevés.  Il faut donc faire un certain arbitrage entre l’imposition à court terme et celle à long terme. 
De plus, élaborer un plan successoral et recourir aux conseils d’une professionnelle ou d’un professionnel expérimenté peuvent contribuer à minimiser l’impact fiscal, maximisant ainsi vos économies de retraite.
Profiter du moment
En résumé, l’art du décaissement à la retraite consiste à gérer judicieusement vos finances pour maintenir un niveau de vie confortable tout au long de votre retraite.  Il est essentiel de planifier soigneusement, de diversifier vos actifs, de suivre un budget réaliste et de rester flexible pour faire face aux défis financiers imprévus.  Par la suite, il ne restera qu’à profiter du moment présent pour vivre une retraite bien méritée. 
Pascal Duguay, Pl. Fin.

 

EXPERT INVITÉ. Selon les projections de Retraite Québec, la province comptera plus d’un million de nouveaux retraités dans les dix prochaines années. Ces personnes qui ont passé la plus grande partie de leur vie à accumuler du capital devront entrer en mode «décaissement». Si vous faites partie de ces gens, vous vous posez peut-être un certain nombre de questions, car une bonne gestion de votre argent vous permettra de profiter pleinement de votre retraite, en plus de vous procurer la paix d’esprit quant à la longévité de vos actifs.  Voici quelques éléments clés à prendre en compte dans l’art du décaissement à la retraite.

 

Établir un plan financier

Avant de prendre votre retraite, il est essentiel d’avoir un plan financier en place.  Celui-ci vous aidera à savoir combien d’argent vous pouvez retirer chaque mois sans épuiser vos économies trop rapidement. Pour établir ce plan, il faudra évaluer vos sources de revenus, vos dépenses prévues, vos économies, vos investissements et tous les régimes de retraite et prestations gouvernementales auxquels vous aurez droit.

Rappelez-vous que votre situation est unique. Méfiez-vous des règles du pouce qui ne s’appliquent pas de façon universelle. Si vous souhaitez un plan financier personnalisé, un planificateur financier ou une planificatrice financière vous aidera à obtenir l’heure juste.

 

Diversifier vos actifs

Une diversification adéquate de vos actifs contribuera à réduire les risques financiers liés à la volatilité de ceux-ci.  Il est important de trouver un équilibre entre le rendement potentiel et les risques auxquels sont exposés vos placements. C’est un processus qui implique de connaître d’abord votre profil d’investisseur et votre tolérance au risque. De plus, l’utilisation que vous comptez faire de vos actifs aura un impact sur le moment où vous en aurez besoin et donc, sur le degré de risque que vous êtes capable d’accepter.

 

Déterminer le meilleur moment pour toucher vos prestations gouvernementales

Les prestations gouvernementales comme celles du Régime de rentes du Québec (RRQ) et de la Sécurité de la vieillesse (PSV) constituent une part non négligeable des revenus à la retraite. Le meilleur moment pour toucher ces prestations est une décision complexe. Il dépend de votre âge, de vos besoins financiers, de votre espérance de vie, de votre situation fiscale, de votre état de santé et de votre planification successorale.

Il est généralement favorable d’attendre le plus tard possible pour demander sa rente. Si vous pouvez vous le permettre, chaque mois de report bonifiera les deux rentes gouvernementales. Voilà une excellente façon de diminuer le risque de longévité, c’est-à-dire le risque que vous épuisiez vos épargnes avant votre décès. Évidemment, il n’y a pas de réponse unique quant au meilleur moment pour débuter le versement de vos rentes publiques.  Comme mentionné plus haut, cette décision dépendra de plusieurs facteurs propres à votre situation.

 

Réduire la facture d’impôt

Planifier vos décaissements à la retraite à l’aide d’une approche stratégique contribuera à minimiser leur impact fiscal. Plusieurs outils sont à votre disposition pour ce faire : le fractionnement du revenu, l’utilisation judicieuse du CELI, une planification méticuleuse des retraits du REER et du FERR, ainsi que l’exploitation des crédits d’impôt spécifiques à la retraite.

On parle souvent d’investir dans des véhicules fiscalement efficaces, comme le REER.  En fait, le REER vous permet de reporter l’impôt; vous n’en payez pas sur vos cotisations, mais il y aura une imposition sur les sommes lors du retrait. C’est avantageux si vos revenus au moment du décaissement, et donc votre taux d’imposition, sont moins élevés. Il faut donc faire un certain arbitrage entre l’imposition à court terme et celle à long terme.

De plus, élaborer un plan successoral et recourir aux conseils d’une professionnelle ou d’un professionnel expérimenté peuvent contribuer à minimiser l’impact fiscal, maximisant ainsi vos économies de retraite.

 

Profiter du moment

En résumé, l’art du décaissement à la retraite consiste à gérer judicieusement vos finances pour maintenir un niveau de vie confortable tout au long de votre retraite. Il est essentiel de planifier soigneusement, de diversifier vos actifs, de suivre un budget réaliste et de rester flexible pour faire face aux défis financiers imprévus. Par la suite, il ne restera qu’à profiter du moment présent pour vivre une retraite bien méritée. 

 

Pascal Duguay, Pl. Fin.