Le Bureau de la concurrence invité à examiner le marché des portefeuilles mobiles
La Presse Canadienne|Publié le 16 juillet 2024Dans une lettre adressée au Bureau de la concurrence, le ministre fédéral de l’Industrie, François-Philippe Champagne, rappelle que d’autres pays prennent des mesures pour garantir qu’aucune entreprise ne domine ce secteur. (Photo: Spencer Colby La Presse Canadienne)
Ottawa — Le ministre fédéral de l’Industrie, François-Philippe Champagne, affirme que la question de la concurrence sur le grand marché des «portefeuilles mobiles», dominé par les géants du web, devrait être sur le radar du Bureau de la concurrence.
Dans une lettre adressée au Bureau, le ministre Champagne rappelle que d’autres pays prennent des mesures pour garantir qu’aucune entreprise ne domine ce secteur.
En vertu d’un accord approuvé la semaine dernière, l’Union européenne a accepté la promesse d’Apple d’ouvrir à ses concurrents son système de paiement «tap to pay» pour iPhone, mettant ainsi fin à une affaire antitrust menée par l’UE.
Les portefeuilles mobiles s’appuient sur la «communication en champ proche» («NFC»), une technologie qui utilise une puce pour communiquer sans fil avec le terminal de paiement d’un commerçant.
L’Union européenne a estimé qu’«Apple Pay» était le plus important portefeuille mobile basé sur NFC sur le marché et elle a accusé l’entreprise d’en refuser l’accès à d’autres entreprises.
Aux États-Unis, le département de la Justice a intenté une poursuite en mars, alléguant qu’Apple limitait l’accès au paiement sans contact pour les portefeuilles mobiles tiers.
Les régulateurs britanniques ont déclaré lundi qu’ils se pencheraient sur les portefeuilles mobiles, notamment pour déterminer s’ils soulevaient des problèmes de concurrence et de consommation.
Ils soulignent qu’Apple Pay, Google Pay et PayPal sont les systèmes les plus répandus et ont qualifié les portefeuilles mobiles, qui sont probablement désormais utilisés par plus de la moitié des adultes britanniques, de «point de contact de plus en plus important entre les grandes entreprises technologiques et les consommateurs britanniques».
Dans sa lettre, le ministre Champagne précise que le Bureau de la concurrence est un organisme indépendant du gouvernement, mais il souhaite attirer l’attention du commissaire sur cette question.
Il se dit convaincu que le bureau prendrait «les mesures appropriées», si nécessaire, s’il y avait «des preuves de comportements anticoncurrentiels de la part des principaux acteurs de l’industrie».