Or, les raisons qui faisaient que ce choix était une bonne décision sont en train de changer.
Les gestionnaires de fonds se trompent en s’éloignant trop des actions canadiennes, croit Ian de Verteuil, de Marchés mondiaux CIBC.
Depuis près de dix ans, la Bourse canadienne a moins bien performé que sa cousine américaine.
Les gestionnaires de fonds communs en ont pris note et détiennent beaucoup moins de titres canadiens qu’il y a dix ans, selon une recension réalisée par le stratège.
Or, les raisons qui faisaient que ce choix était une bonne décision sont en train de changer.
Premièrement, le ratio cours/bénéfice des prévisions des douze prochains mois de l’indice torontois S&P/TSX est à un creux de près de 20 ans par rapport à celui de l’indice S&P 500 à New York, explique-t-il.
De plus, il note que l’indice S&P/TSX est de bien meilleure qualité qu’il ne l’a déjà été. Les quatre oligopoles «à succès» de la Bourse canadienne (banques, télécommunications, transport ferroviaire et épicerie) représentent une plus grande part de l’indice.
Ces trois industries pèsent pour 35 % de l’indice contre un fourchette de 20 % à 25 % dans les années 1990. La part du secteur de l’énergie, par contre, a rétréci depuis la débâcle du pétrole en 2014, nuance M. de Verteuil.
Les exploitants d’oléoducs sont également devenus d’importants contributeurs au bénéfice de l’indice S&P/TSX. Il ajoute également que les rachats d’actions représentent près de 2 % de la capitalisation boursière du S&P/TSX, un sommet depuis au moins 2001.