DANS NOS ARCHIVES. Les crises et les récessions font malheureusement partie de la vie. Nous avons fouillé dans...
Les crises et les récessions font malheureusement partie de la vie. Nous avons fouillé dans les archives des publications du journal Les Affaires pour nous remémorer ce qui s’est écrit en période de tourmente.
Les Affaires, mars 1998
La fois où l’on s’inquiétait de l’absence de symptômes
Contrairement à la COVID-19, qui a frappé de plein fouet les marchés américains, les experts étaient dubitatifs à la fin des années 1998, devant l’« invulnérabilité apparente » de Wall Street, écrivait notre journaliste Dominique Beauchamp. Chuck Hill, directeur de la recherche de l’agence de compilation des prévisions de bénéfice First Call, se disait incrédule devant les nouveaux sommets boursiers tandis que les prévisions de bénéfices étaient révisées à la baisse. Certains experts jugent même que l’assouplissement monétaire de la Réserve fédérale, à l’époque, avait contribué à créer les conditions qui ont mené à l’éclatement de la bulle de 2000.
Les Affaires, décembre 2008
Le truc de Bernard Mooney pour profiter d’une crise
« La première chose à faire est… de ne rien faire. Ce qui signifie ne pas vendre ses actions lorsque la panique se répand et que la crainte a tendance à prendre le dessus », conseillait notre ex-chroniqueur maintenant à la retraite, Bernard Mooney, dans un texte paru en décembre 2008 dans Les Affaires, quatre mois avant l’atteinte du creux du marché baissier de 2007‑2009. La Bourse avait alors effacé 40 % de sa valeur. « Une fois que le calme sera revenu, les principaux indices pourraient avoir déjà rebondi de 50 %. C’est pourquoi il est plus sage de ne pas bouger », écrivait-il.
Les Affaires, février 2000
Avant l’éclatement de bulle techno
Deux semaines avant l’éclatement de la bulle techno, les experts s’inquiétaient des excès en ce qui a trait aux évaluations des titres Internet, rapporte le journaliste Claude Chiasson. Certains titres s’échangeaient de 50 à 200 fois les ventes. Prudents, les experts « ne croient toutefois pas à l’imminence d’un krach ». L’économiste en chef de la Deutsche Bank, Ed Yardeni, qui a aujourd’hui sa propre firme, s’alarmait de voir les prêts sur marge bondir de 90 G$ US en 1999, comparativement à une hausse de 13 G$ US en 1998. « Oui, la nouvelle économie est là pour rester. Mais les attentes sont irréalistes », avait alors commenté Stephen Jarislowsky.
Les Affaires Plus, décembre 2008
Il est toujours utile d’avoir un guide de survie en temps de crise. En 2008, Les Affaires Plus transmettait 12 conseils à suivre pour les investisseurs ébranlés par les répercussions de la crise financière. On y rappelait d’éviter la synchronisation des marchés et de faire attention aux sociétés qui ont un endettement trop élevé. « Les crises passées, même la grande dépression des années 1930, ont prouvé que le système pouvait encaisser des chocs majeurs », rappelait la journaliste Christine Deslandes.
lesAffaires.com, juin 2012
Les investisseurs qui abandonnent
Lors de la précédente crise, tous les professionnels n’ont pas suivi le conseil de rester patients. Même après la fin d’un marché baissier, les nerfs des investisseurs peuvent être à vifs. En 2012, le gestionnaire de fonds spéculatif Paul Sinclair avait capitulé. Il avait liquidé son fonds et remis l’argent restant à ses clients, convaincu qu’il ne pouvait plus leur être d’une quelconque utilité. Sur le Web, Les Affaires avait recueilli les réactions d’un gestionnaire de portefeuille. « C’est le meilleur contexte qu’on puisse espérer, commentait François Rochon, président et gestionnaire de portefeuille de Giverny Capital. Le meilleur marché est celui où il y a beaucoup d’occasions. L’ingrédient pour ça, c’est qu’il faut beaucoup de pessimisme. »
Les Affaires, septembre 2010
Le retour des beaux jours
Après les crises, il finit par y avoir un moment où l’espoir renaît. La crise financière de 2008 avait plombé toutes les actions sur son passage. Or, cette absence de discrimination a fait en sorte que les sociétés de grande qualité se trouvaient avec des évaluations très attrayantes, constatait Bernard Mooney en septembre 2010. Il s’agissait de l’« occasion d’une génération », titrait Les Affaires en manchette. « Vous pouvez acheter actuellement les titres des meilleures entreprises du monde, soit celles qui sont les plus dominantes dans leur marché et les plus solides, sans payer de prime, c’est-à-dire sans payer plus cher que s’il s’agissait d’une entreprise de qualité moyenne. C’est comme si vous pouviez acheter une montre Rolex au prix d’une Timex ! Voilà l’occasion unique de faire des placements solides à bon prix. » Au cours des années 2010, le S&P 500 a plus que triplé, pour procurer un rendement annuel composé de 13,5 %.