Malgré la nature plutôt aléatoire de l’industrie de la production de films, les séries et les personnages populaires de Disney atténuent cette volatilité avec le temps. (Photo: 123RF)
Ne vendez pas sous l’effet de pertes du côté de la diffusion en continu (streaming), après une flambée des revenus des parcs thématiques qui avait atteint 73 %.
Faits importants à retenir sur les actions de Disney
• Disney+ a perdu des abonnés en raison d’une augmentation de ses prix, mais il y a eu moins de déserteurs que prévu
• Les pertes en lien avec la publicité télé et les studios de production ont été compensées par les revenus de diffusion en continu et la hausse des entrées aux parcs
• Les services de diffusion en continu offerts directement au consommateur par Disney devraient devenir rentables d’ici 2025
Vous rappelez-vous du moment où les parcs vides à Disney durant la pandémie étaient une raison de vendre les actions? Maintenant, les parcs sont un atout, tandis que les chiffres d’entrée s’améliorent, permettant de compenser les pertes publicitaires de la télé traditionnelle et le déclin des activités de production.
Disney évolue et s’adapte bien, alors pourquoi les gens continuent de vendre ces titres?
Peut-être que les vendeurs actuels des actions de Disney sous-estiment la place qu’occupe maintenant la magie Disney ailleurs qu’au cinéma, c’est-à-dire dans ses parcs thématiques et dans le salon des gens. Pensez au rebond qu’ont fait les parcs de Disney, les revenus s’étant accrus de 73 % l’an dernier et un gain annuel de 5 % étant attendu pour les cinq prochaines années. Bien sûr, il y a eu des défections du service de diffusion en continu Disney+ après une hausse des prix, mais les chiffres sont moins élevés que ce qu’on avait anticipé. Neil Macker, analyste financier principal, s’attend toujours aussi à une croissance annuelle moyenne de 12 % des produits que propose Disney directement au consommateur, tels que Disney+ et Hulu. Des revenus d’exploitation positifs sont prévus d’ici 2025.
Les pertes du côté des abonnements à Disney+ devraient se transformer en gains
Nous prévoyons en effet une chute pour les revenus publicitaires des réseaux traditionnels au cours des cinq prochaines années, mais disons que les investisseurs ne devraient pas être très surpris d’assister à l’affaiblissement de la câblodistribution. D’ici là, le nombre de téléspectateurs du contenu diffusé en continu pourrait bien remonter dès que l’été sera terminé.
Le taureau
• Le secteur des parcs et des centres de villégiature se redressera avec force de la pandémie, puisque les familles voient encore les parcs comme des destinations de vacances de choix.
• Disney+ dispose d’une longue piste pour faire décoller sa croissance, tant aux É.-U. qu’à l’échelle internationale. Les séries originales de l’entreprise et sa vidéothèque vaste et toujours croissante seront les moteurs de cet essor.
• Malgré la nature plutôt aléatoire de l’industrie de la production de films, les séries et les personnages populaires de Disney atténuent cette volatilité avec le temps. De plus, la liste annuelle d’espoirs cinématographiques de la société ne tient généralement pas qu’à un seul grand film, limitant le recul que peut entraîner un fiasco.
L’ours
• Le modèle de gestion de la division des réseaux médiatiques dépend de la croissance continue des honoraires versés aux affiliés. Tout ralentissement de la croissance de ces honoraires, tandis que le nombre d’abonnés à la télévision payante continue de baisser, pourrait avoir un impact considérable sur la rentabilité.
• Le domaine de la diffusion en continu devient de plus en plus bondé. Disney pourrait devoir poursuivre son financement des pertes dans ce secteur au-delà de l’exercice financier 2024.
• Le développement d’émissions à grand succès et grand public peut être imprévisible, surtout dans le contexte de fragmentation qui se poursuit parmi les médias. La course d’attraction et de rétention des créateurs de talent a été et demeurera très concurrentielle et coûteuse.
Un texte d’Andrew Willis, rédacteur en chef, Morningstar Canada et traduit par Mélanie Pilon.