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Pourquoi les actions de Rogers sont-elles si abordables?

Morningstar|Publié le 24 novembre 2023

Pourquoi les actions de Rogers sont-elles si abordables?

(Photo: 123RF)

Faits importants à retenir sur les actions de Rogers:

  • Après une panne majeure et une fusion contestée, Rogers (RCI.B) entame une nouvelle étape, ayant obtenu des gains d’efficacité du côté de Shaw ainsi qu’une augmentation des abonnés à ses services sans fil. Cela devrait permettre à l’entreprise de tenir tête à ses concurrents.
  • Les flux de trésorerie excédentaires se situent dans le haut de la fourchette de 2,2 à 2,5 milliards de dollars (G$) présenté par la direction et l’entreprise réduit son niveau d’endettement plus rapidement que prévu.

Certains actifs de la division média de Rogers valent plus que ce qu’ils rapportent. Ainsi, les Blue Jays de Toronto, dont l’entreprise est propriétaire, ne produisent aucun bénéfice d’exploitation. Les médias numériques de Rogers ont aussi des répercussions négatives sur l’audience de ses médias imprimés, de la télévision et de la radio.

Bien que l’inflation soit partout, les prix des factures de cellulaires sont en chute libre et malgré que Rogers n’offre pas les prix les plus bas, l’entreprise est quand même parvenue à séduire 261 000 nouveaux abonnés au dernier trimestre, soit environ 100 000 abonnés de plus que ses deux concurrents.

 

Le titre de Rogers n’est pas cher et ses services sont couteux, mais ils se vendent bien

Pour une raison quelconque, Rogers ne subit pas la même pression tarifaire que ses compétiteurs. Il est possible que davantage de clients achètent des forfaits qui incluent les services sans fil, mais dans tous les cas, le flux de trésorerie a augmenté et les coûts ont diminué.

«Rogers a amélioré rapidement sa situation en réalisant des synergies de coûts après la conclusion de la fusion avec Shaw en avril», selon l’analyste financier Matthew Dolgin. Ce dernier souligne que l’entreprise pourrait poursuivre sa restructuration en vendant des actifs de sa division média, tels que les Blue Jays de Toronto, d’une valeur actuelle de 1,8 G$… Si cela se produit, on espère que l’équipe va rester à Toronto…

 

 

Le taureau

  • Le pourcentage de la population qui utilise des services sans fil au Canada est moins élevé qu’aux États-Unis et en Europe, mais l’immigration et les travailleurs étrangers devraient nourrir la croissance. En tant que chef de file de l’industrie, Rogers est en bonne position pour profiter de cette croissance.
  • La valeur du groupe des médias de la société est plus grande que celle que le marché lui accorde. Si cela continue, Rogers pourrait vendre certains actifs.
  • Un retour progressif de l’utilisation de l’itinérance offre une excellente occasion de croissance des revenus moyens par client 

 

L’ours

  • Un environnement réglementaire rigide et une forte concurrence empêcheront Rogers d’augmenter ses prix de manière significative, refroidissant ainsi ses attentes en matière de croissance des revenus.
  • BCE, en continuant le développement de son infrastructure «fibre jusqu’au domicile», s’assure que son réseau devienne un véritable compétiteur pour Rogers. Cela pourrait permettre à BCE de récupérer des clients et de restreindre la capacité de Rogers à établir les prix.
  • Rogers a payé le gros prix pour acquérir Shaw avec l’hypothèse que la création d’importantes synergies lui permettrait de sortir gagnante. Par contre, les risques d’intégration pourraient être plus grands que les avantages obtenus.