On s’accorde généralement à dire que si une personne gagne moins de 50 000 $ par an, il est logique de cotiser à un CELI. (Photo: 123RF)
L’heure tourne, car le 29 février 2024 est la date limite officielle pour cotiser à un régime enregistré d’épargne-retraite (REER) pour l’année fiscale 2023. Le 31 décembre de l’année où vous atteignez 71 ans est le dernier jour où vous pouvez cotiser à votre propre REER.
Les Canadiens disposent de plusieurs options pour épargner en vue de la retraite, et les comptes d’épargne libre d’impôt (CELI) ont récemment gagné en popularité. Selon un récent rapport de StatCan, une proportion croissante de familles a cotisé à un CELI entre 2009 et 2020, alors que les proportions de ceux qui cotisent à un régime de pension agréé (RPA) ou à un REER sont restées stables ou ont diminué au cours de la même période. En 2020, la part des CELI (51,8%) dépassera celle des RPA et des REER combinés (48,2%) en tant que part des cotisations totales à ces trois comptes.
Quand le CELI est-il préférable à un REER? Et combien faut-il cotiser à chacun d’eux?
Lorsque votre revenu est inférieur à 50 000 $ — La règle du CELI
On s’accorde généralement à dire que si une personne gagne moins de 50 000 $ par an, il est logique de cotiser à un CELI, car elle se situe dans la tranche d’imposition la plus basse. À ce stade, la réduction du revenu imposable n’aura pas d’incidence sur l’épargne et n’abaissera pas davantage la tranche d’imposition.
Un thème récurrent est apparu au fil des ans lors d’entretiens avec des conseillers financiers sur ce sujet : les clients de longue date tombent occasionnellement dans cette catégorie au fil des ans. C’est le cas, par exemple, d’une mère qui prend quelques années de congé pour s’occuper de ses enfants, d’un fils qui prend un congé de longue durée pour s’occuper de ses parents ou d’un client qui quitte son emploi pour poursuivre ses études.
La catégorie des revenus inférieurs à 50 000 $ ne concerne pas seulement les personnes à revenu faible ou moyen inférieur — elle s’applique à tous les Canadiens — et c’est un outil essentiel que les conseillers doivent avoir dans leur arsenal pour savoir exactement ce qu’il faut faire si cela arrive à leurs clients.
Supplément de revenu garanti (SRG)
Comme le souligne Alex Mazer, cofondateur et codirecteur général de Common Wealth, une société de technologie financière spécialisée dans les régimes de retraite, dans l’article Group TFSAs Can Beat Group RRSPs, le Supplément de revenu garanti (SRG) est une autre raison pour laquelle le CELI l’emporte sur le REER.
Si le travailleur peut prétendre au SRG (versement mensuel destiné aux pensionnés de la Sécurité de vieillesse [SV] à faible revenu), il n’est généralement pas judicieux d’épargner au moyen d’un REER ; en fin de compte, la personne risque de perdre certaines prestations en raison des revenus qu’elle en tire. De plus, le REER doit être converti en FERR l’année où la personne atteint l’âge de 71 ans. De plus, chaque dollar retiré d’un FERR après l’âge de 65 ans réduit le SRG d’au moins 50 cents.
Besoin d’un accès plus rapide à l’argent
Pour épargner en vue d’une lune de miel, d’un animal de compagnie ou de vacances, il est plus logique d’utiliser un CELI. Les retraits sont exonérés d’impôt et ne sont pas pénalisés comme dans le cas des REER. Le CELI es préférable au REER si l’épargnant se concentre sur des objectifs à court ou à moyen terme.
Droits de cotisation cumulés au CELI
De nombreux Canadiens ont plus de marge de manœuvre qu’ils ne le pensent dans leur CELI. Le plafond annuel de cotisation au CELI pour 2024 est de 7 000 $. Le plafond de cotisation entre en vigueur l’année où vous atteignez l’âge de 18 ans et les CELI ont été introduits en 2009. Si vous n’avez pas cotisé à un CELI entre 2009 et 2024 et que vous aviez au moins 18 ans en 2009, votre plafond de cotisation total pourrait être de 95 000 $.
Le montant de votre plafond de cotisation CELI est disponible via Mon dossier pour les particuliers de l’ARC.
Bien sûr, il y a aussi les droits de cotisation cumulés à un REER, mais l’avantage du CELI est qu’il n’y a pas de pénalités de retrait. Lorsque l’argent est retiré d’un REER, il est considéré comme un revenu aux fins de l’impôt.
N’oubliez pas, comme l’indique le site Web du gouvernement, qu’à tout moment de l’année, si vous cotisez plus que vos droits de cotisation au CELI, vous devrez payer un impôt égal à 1% de l’excédent CELI le plus élevé du mois, pour chaque mois au cours duquel l’excédent demeure dans votre compte.