Le «morning man», le comédien, l'animateur télé et le conférencier Richard Turcotte (Photo: Andréanne Gauthier)
Morning man, comédien, animateur télé, conférencier… depuis trois décennies, Richard Turcotte roule sa bosse dans le monde des communications sans jamais mettre tous ses œufs dans le même panier. Une recette qui porte ses fruits.
D’où vous vient ce réflexe de diversification?
Déjà adolescent, j’avais la fibre des affaires. En plus de démarrer une entreprise de disco-mobile à Sherbrooke, avec mon frère Daniel (ce qui m’a donné envie de faire de l’animation), j’ai dirigé un centre de location de vélo nautique (surfbike, un genre de vélo flottant) près du lac Memphrémagog. En fait, j’ai toujours été un entrepreneur en parallèle à mes activités à la radio ou à la télévision. C’est ma porte de sortie si les contrats ne sont pas au rendez-vous. Actuellement, près de 20 % de mes actifs sont investis dans diverses entreprises.
Aujourd’hui, dans quoi êtes-vous impliqué?
Je suis présentement actionnaire d’une entreprise qui importe des vins. Je détiens également une participation dans une nouvelle bannière de centres de conditionnement physique spécialisée en électrostimulation qui verra le jour dans les prochaines semaines. Remarquez, je ne souhaite pas faire partie des opérations quotidiennes de ces entreprises. Toutefois, je ne rate aucune réunion du conseil d’administration. En fait, je suis très utile pour mettre à profit mes trois grands atouts : mon talent de communicateur, mon vaste réseau de contacts et ma créativité.
Investissez-vous en Bourse?
J’ai essayé, mais je perds rapidement le fil. Je préfère investir dans des entreprises que je connais, des sociétés au sein desquelles je développe une relation privilégiée avec mes partenaires d’affaires.
Pourriez-vous être un futur dragon?
Je ne considère pas détenir un portefeuille suffisant pour figurer parmi les dragons réguliers qui forment le panel de la populaire émission. Néanmoins, je ne cache pas que d’être un invité occasionnel me ferait bien plaisir comme expérience.
Quel a été votre meilleur investissement à vie?
Selon moi, ce sont tous mes investissements immobiliers. Je me souviens encore de ce petit chalet acheté à Rock Forest pour moins de 55 000 $ à la fin des années 1990. C’était une reprise de finance. Ma conjointe et moi l’avons rénové et revendu moins de cinq ans plus tard avec un bénéfice substantiel. Au fil des années, j’ai également acheté un sixplex à Verdun ainsi qu’un triplex à Ville-Émard. Des immeubles dont les revenus contribuent à mon fonds de retraite.
Y a-t-il une dépense que vous regrettez?
Ah, les voitures! Je les adore, peut-être un peu trop! Ce qui rend parfois mes choix illogiques. L’un de ces achats s’est justement produit sur un coup de tête. J’étais chez le concessionnaire pour changer les pneus de ma voiture. Alors que j’attendais, je suis tombé sous le charme d’un modèle sport qui était dans la salle d’exposition. Je l’ai acheté sans faire mes devoirs. J’ai facilement englouti des milliers de dollars en trop en raison d’un mauvais financement et d’une rapide perte de valeur du véhicule. J’ai eu ma leçon.
Enfin, quel est votre meilleur truc pour économiser?
J’achète rarement des biens à crédit. Je préfère payer comptant. Avec l’âge, je réalise que je suis beaucoup moins attaché aux biens matériels. D’ailleurs, j’ai pris l’habitude de faire régulièrement l’inventaire de ce que je possède avant de procéder à un achat. Comme dirait l’autre: en ai-je vraiment besoin?
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