Tout ce que vous devez savoir sur l’achat de fractions d’actions
La Presse Canadienne|Publié le 20 août 2024L’écran de l’indice composé S&P/TSX au TMX Market Centre au centre-ville de Toronto est photographié le vendredi 11 novembre 2022. (LA PRESSE CANADIENNE/ Tijana Martin)
Lorsqu’une action en plein essor semble hors de portée pour les investisseurs qui disposent de peu de liquidités, le «fractional trading» peut aider à posséder une petite part de l’entreprise.
Le «fractional trading», que l’on peut traduire par négociation de fractions d’actions, est un excellent moyen pour les jeunes de se lancer dans l’investissement, a déclaré Kalee Boisvert, conseillère en placement chez Raymond James.
Si un titre se négocie à 300 $ l’action, par exemple, l’investisseur peut acheter une partie d’une action et commencer à bâtir ses actifs au fil du temps, a expliqué Kalee Boisvert.
Les jeunes, en particulier, hésitent parfois à investir parce qu’ils n’ont pas beaucoup d’argent mis de côté. Kalee Boisvert se souvient d’avoir eu peur d’investir en bourse dans sa vingtaine pour cette même raison.
«Je pensais qu’il fallait avoir beaucoup plus d’argent pour commencer et je n’ai commencé que bien plus tard», a-t-elle admis. Avec le recul, elle se rend compte à quel point elle a perdu du rendement en retardant son parcours d’investissement.
La négociation de fractions d’actions élimine ce blocage mental et rend les actions plus accessibles aux gens, a ajouté Kalee Boisvert.
«L’idée est de commencer à investir avec moins d’argent et d’acheter des actions qui étaient peut-être considérées comme chères.»
La négociation de fractions d’actions existe depuis longtemps et est assez courant sur les plateformes de négociations comme Wealthsimple ou Robinhood.
Sur Robinhood, par exemple, une fraction d’action peut être aussi petite qu’un millionième de l’action entière.
La semaine dernière, Placements directs TD a lancé la négociation de fractions d’actions pour permettre aux clients d’acheter et de vendre des fractions d’actions et de fonds négociés en bourse d’une valeur minimale de 5 $.
Du rattrapage pour les banques
Cindy Marques, présidente et cheffe de la direction de la société de planification financière MakeCents, a affirmé que la popularité et la facilité de négociation sur les plateformes d’investissement comme Robinhood ont mis au défi les grandes banques d’offrir des moyens de négociation plus simples.
«Elles doivent rivaliser», a-t-elle dit à propos des grandes banques qui se lancent dans la négociation de fractions d’actions
Cindy Marques a affirmé que les applications de négociation ont simplifié l’investissement de plusieurs façons pour les Canadiens sans qu’ils aient à travailler avec un conseiller ou à se rendre dans une banque, et ce, à un faible coût.
La propriété de fractions d’actions s’accompagne de droits fractionnaires sur les dividendes et le vote dans une entreprise.
«Vous avez toujours les mêmes droits, a fait savoir Cindy Marques. Ce sera simplement proportionnel aux actions.»
Cindy Marques a averti que la négociation d’actions, qu’elles soient entières ou fractionnaires, n’est pas pour tout le monde, en particulier ceux qui ne peuvent pas prendre le temps de faire des recherches sur une entreprise avant d’acheter.
«Bien qu’il soit plus facile de le faire de façon fractionnée avec un budget plus restreint, cela nécessite beaucoup de recherche», a déclaré Cindy Marques.
«Dans de nombreux cas, pour le Canadien moyen qui n’a peut-être pas le temps, l’intérêt ou l’expertise nécessaires pour rechercher des entreprises ou prendre ce genre de risque sur une seule entreprise, il est toujours plus approprié de travailler avec des portefeuilles gérés», a-t-elle suggéré.
Les principes de base de l’investissement s’appliquent toujours à ce type d’investissement, a dit Kalee Boisvert.
Par exemple, si vous avez pour objectif de verser une mise de fonds sur une maison au cours de la prochaine année, vous ne devriez pas placer cet argent dans des actions qui peuvent être volatiles à court terme.
Fiez-vous plutôt à des concepts d’investissement éprouvés comme la diversification, qui est également plus facile à réaliser avec des unités fractionnaires, a-t-elle indiqué.
Il est important de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier et de ne pas avoir plus de 5% d’un portefeuille dans un seul titre, a ajouté Kalee Boisvert.
Elle a déclaré que les jeunes investisseurs gravitent souvent vers les actions qui gagnent en popularité. Mais si une action monte en flèche, il y a de fortes chances que vous soyez déjà un peu trop tard pour faire des gains, a ajouté Kalee Boisvert.
Elle a suggéré une approche du marché boursier à la Warren Buffett où les investisseurs placent leur argent dans des entreprises qu’ils sont à l’aise de détenir pendant des années.
Par Ritika Dubey de La Presse Canadienne