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Airbus inaugure le pavillon québécois de son Université du leadership

Catherine Charron|Publié le 23 octobre 2024

Airbus inaugure le pavillon québécois de son Université du leadership

(Photo: courtoisie)

RHeveilmatin-Rubriques

RHÉVEIL-MATIN. Airbus a inauguré le 16 octobre 2024 deux nouvelles antennes de son Université du leadership, dont une dans ses installations de Mirabel.

Ces centres internes de formation qui ont commencé à voir le jour en 2016 à Toulouse, en France, servent à bonifier les compétences de l’ensemble des employés du fabricant d’aéronefs, qu’importe leur niveau hiérarchique.

Ça fait déjà trois ans que la cheffe du développement organisationnel chez Airbus Canada, Geneviève Nantel, et son équipe planchent sur le déploiement de cette douzième mouture de la formule qui compte servir à l’ensemble de ses travailleurs au pays. «Le Groupe s’est implanté à Mirabel lors de son acquisition en 2018. Notre objectif pour affronter les défis business qu’on avait c’était d’outiller nos gestionnaires pour le faire», raconte-t-elle en entrevue avec Les Affaires.

Au cours des dernières années, les activités de la branche québécoise de la multinationale ont bondi. Sa cadence de production a augmenté, ce qui l’a amené à embaucher près de 2000 personnes, rappelle sa cheffe des communications Annabelle Duchesne.

«Former les leaders, c’est le point de bascule pour transformer l’organisation, mais aussi assurer sa pérennité. Les équipes peuvent être bien lorsqu’elles ont un chef mature, qui sait accompagner, être empathique, écouter et transmettre la vision», ajoute Geneviève Nantel.

Préparer le terrain

Le centre de formation de Mirabel est plus modeste que le campus principal de son Université du leadership de Toulouse, lui qui comprend à la fois un hôtel, un restaurant et des salles de classe. Airbus Canada a plutôt entièrement réaménagé un espace à même ses installations de production afin d’y dédier une salle modulable qui peut accueillir simultanément près d’une quarantaine de personnes.

Afin de s’assurer que le personnel ait naturellement recours à ce nouvel outil de développement des compétences, Airbus Canada a déployé de nombreuses initiatives. Ce travail entamé il y a deux ans est essentiel pour couronner ses efforts de succès, d’après Geneviève Nantel.

En amont, l’entreprise a notamment organisé des séances de présentation autant pour les gestionnaires que pour les employés. Elle a aussi envoyé une salve de courriels pour raconter l’avancement du projet, et expliquer quel serait le contenu abordé.

Airbus Canada a également fait de ses partenaires d’affaires en ressources humaines des ambassadeurs de l’Université du leadership afin de les aider à identifier qui bénéficieraient le plus des différents programmes.

«Lors de notre troisième séance annuelle de réunions avec les 3500 employés du site du 18 octobre 2024, il y avait beaucoup de demandes. Les gens attendaient ça avec impatience!», rapporte Annabelle Duchesne.

Un programme à saveur québécoise

Airbus Canada a minutieusement sélectionné des experts d’ici afin de partager le contenu de ses différents programmes de formation. Si certains aspects ont été adaptés pour répondre aux besoins du marché local, la plupart font écho au cursus développé à Toulouse.

On y offre à la fois des programmes courts et longs en français et en anglais autant aux gestionnaires qu’à ceux qui aspirent simplement à mieux exercer leur leadership au sein de leur équipe.

Dans l’ensemble, une vingtaine de formations sont actuellement disponibles et de nouvelles sont attendues en 2025. D’ici la fin de l’année seulement, 450 personnes devraient avoir participé à l’un de ses ateliers.

Certaines ne sont accessibles qu’aux employés reconnus par l’organisation comme ayant un haut potentiel, ou requièrent la recommandation d’un partenaire d’affaires en ressources humaines ou du gestionnaire, précise-t-on. Toutes doivent toutefois susciter un intérêt chez le travailleur sélectionné.

Pour s’inscrire, ils n’ont qu’à passer par une plateforme virtuelle interne et à sélectionner celles dont la plage horaire concorde avec leur charge de travail. Ils doivent par la suite  en informer leur gestionnaire.

«Étant une entreprise de production, on doit être agile tout en respectant nos engagements. Il faut trouver ce juste équilibre, entre se former et livrer nos avions, indique la cheffe du développement organisationnel. Il y aura toujours de bonnes raisons de ne pas prendre le temps de soin de soi, de faire notre propre développement. Ça nous appartient, mais ça appartient aussi aux gestionnaires de s’en assurer.»