Forte du succès obtenu lors de sa récente ronde de financement, la start-up montréalaise ...
Forte du succès obtenu lors de sa récente ronde de financement, la start-up montréalaise Mobeewave, poursuit son objectif : rendre l’acceptation de paiements accessible à tous les entrepreneurs. Les cofondateurs, Benjamin du Haÿs et Maxime de Nanclas, partagent leurs meilleurs conseils pour attirer et convaincre les investisseurs.
1- N’attendez pas d’avoir besoin d’argent pour débuter le processus
« Sortez de votre bureau et racontez votre histoire. Vous devez au préalable développer une relation avec l’investisseur potentiel », suggère Maxime de Nanclas. N’attendez pas d’avoir besoin d’un financement pour aller cogner à la porte des investisseurs. Ces derniers s’intéressent bien davantage au potentiel d’une personne et à celui de l’équipe, qu’à l’idée du projet.
Même son de cloche du côté de Benjamin du Haÿs. « Le secret réside souvent dans le contact humain. Ce n’est pas lorsque vous avez un besoin urgent d’injection de liquidités qu’il faut établir un premier contact avec des investisseurs », dit-il.
Une bonne pratique pourrait être, par exemple, d’en rencontrer un maximum en amont de la collecte de fonds prévue. « Présentez-vous, parlez de vos activités et retournez les voir quelques mois plus tard pour expliquer le chemin parcouru », affirment les deux entrepreneurs à l’origine de l’application Paiement facile de la Banque Nationale.
2- Mettez-vous à la place de l’investisseur potentiel
Si un fonds de capital de risque reçoit 100 dossiers par jour – les nouvelles entreprises à la recherche de financement sont nombreuses – tenez pour acquis que votre candidature doit sortir du lot. L’investisseur attend l’occasion propice pour utiliser son chéquier. Il cherche à comprendre le potentiel de votre proposition. Il tente d’identifier le meilleur moment pour investir dans votre start-up.
Et, comme son nom l’indique, le capital de risque est… risqué, mais représente toutefois un potentiel de gains élevé. « L’investisseur est là pour faire de l’argent lui aussi », rappelle Maxime de Nanclas. Par conséquent, la rétroaction de cet éventuel partenaire vaut souvent son pesant d’or. « Servez-vous-en pour peaufiner votre plan. »
3- Soyez persévérants et prévenez les coups
« Google s’est initialement fait refuser près de 150 fois par des investisseurs potentiels », avance Benjamin du Haÿs. Morale de l’histoire ? « Soyez tenaces. Allez voir une centaine d’autres prétendants, si nécessaire. Trouvez celui qui placera sa confiance en vous, les autres suivront par la suite », conseille-t-il.
Avant d’aller consulter un premier capital-risqueur, Mobeewave a eu la chance de pouvoir compter sur quelques anges financiers. Une avenue que vous pourriez évidemment considérer. « Le fait d’être accompagné dans vos démarches par une personne qui maitrise le capital de risque est aussi un avantage indéniable », ajoute-t-il.
4- Ne tenez pas compte de votre valorisation actuelle
Il peut parfois s’avérer difficile d’abandonner une partie de son capital-actions en échange du financement espéré. Après tout, une société de capital de risque investit pour obtenir une participation dans l’entreprise. Certains entrepreneurs ont ainsi tendance à rechercher le plus gros coup de circuit possible : ils recherchent la valorisation financière la plus généreuse qui soit. « Mieux vaut peut-être laisser aller une plus grande part d’équité et devenir le prochain Google que de conserver 99 % des titres et ne pas devenir l’icône technologique espérée », avoue Maxime de Nanclas.
Par conséquent, gardez plutôt votre concentration sur le potentiel de vos activités et non sur la valorisation espérée à court terme. De toute façon, et au-delà de l’aspect financier, les sociétés de capital de risque peuvent vous faire profiter de leurs conseils, de leurs réseaux et de leur expérience.
5- Ne sous-estimez pas vos besoins de financement
Vous avez besoin de 500 000 $ ? « Levez plutôt 1 million de dollars », s’exclament les deux cofondateurs de Mobeewave. L’un et l’autre des montants exigent la même somme d’efforts pour y parvenir. Un plan d’affaires est parfois trop rigide. Les échéanciers indiqués nécessitent parfois des efforts supplémentaires pour être respectés. Ce sont des situations qui exigent de détenir davantage de liquidités que prévu.
De plus, il peut s’écouler une certaine période de temps avant d’avoir accès aux sommes dans votre compte bancaire d’entreprise. Armez-vous de patience : une ronde de financement peut durer 6, 9 ou 12 mois.
À défaut d’avoir estimé correctement la somme requise, et dans l’éventualité où vous devriez refaire une ronde, certains investisseurs pourraient se montrer davantage frileux si le développement de vos activités s’avère plus difficile que prévu. Un entrepreneur averti en vaut deux !