PME DE LA SEMAINE. Il semble donc bien loin, le temps de la mise en faillite décrété en janvier 2012.
PME DE LA SEMAINE. Sept années après sa mise en faillite, la PME québécoise Bleu Lavande rebondit et annonce une percée à l’international.
Faire connaitre les bienfaits de la lavande à travers une gamme de produits d’ambiance et de bain, telle est la vision de la PME québécoise Bleu Lavande, qui a surfé au cours des trois dernières années sur une croissance moyenne de 30 %.
Il semble donc bien loin, le temps de la mise en faillite décrété en janvier 2012.
« Ce qui a beaucoup aidé Bleu Lavande, c’est la mode de l’aromathérapie et du mieux-être, car les gens se tournent de plus en plus vers les médecines douces », reflète Nathalie Nasseri, directrice générale de Bleu Lavande.
Avec 65 produits distribués auprès de 1200 points de vente (pharmacies et grandes surfaces) à travers le pays, Bleu Lavande s’apprête même à partir à la conquête de deux nouveaux marchés, les États-Unis et la Corée, par le biais d’ententes de distribution.
« Nous avons déjà reçu des retours très positifs suite à notre présence sur un salon aux États-Unis, courant 2018 ».
Depuis le début d’année, Bleu Lavande a fait un pas de plus dans ses démarches à l’international en signant un accord avec une chaîne américaine en vue de proposer ses produits auprès de 100 pharmacies en Californie.
« Cela ne pouvait pas mieux tomber, car il s’agit d’une région très avant-gardiste dans le domaine des produits naturels », souligne Nathalie Nasseri.
Des opportunités à saisir
Du côté de la Corée, c’est une opportunité qui a convaincu la marque à faire un essai, lorsqu’elle a été contactée par un client potentiel.
« Je ne connaissais pas le milieu du détail en Corée, mais je me suis aperçu que le rituel de beauté et de soins de la peau est quelque chose d’important dans ce pays », contextualise la DG. Depuis la mi-décembre, la marque est désormais présente dans une trentaine de boutiques de détail en Corée.
Si cette stratégie à l’export représente un investissement de « plusieurs centaines de milliers de dollars », la PME compte bien s’autofinancer et s’appuyer sur ses partenaires, sans augmenter sa propre masse salariale.
La directrice générale reste encore prudente et ne se fixe « pas encore d’objectifs quantitatifs ».
Des produits Bleu Lavande (Photo: courtoisie)
« Notre vision reste de trouver des partenaires qui croient à la marque ».
Pourtant, le chemin n’aura pas été de tout repos pour la PME de 15 salariés, qui possède aussi sa propre savonnerie à Magog ainsi qu’une lavanderaie de 250 acres dans les Cantons de l’Est, qui emploie 50 saisonniers à la belle saison.
Transformer l’essai
Créée en 2004, Bleu Lavande a connu des difficultés financières qui a contraint ses fondateurs à se placer en faillite en janvier 2012.
Reprise par un groupe de six investisseurs privés, dirigé par le président de CorpoSana Capital, Jean Pelchat, trois d’entre eux ont ensuite quitté pour laisser la place à Nathalie Nasseri, devenue actionnaire l’an dernier.
La nouvelle équipe a impulsé une transformation de l’image de la marque en 2017, redéfinissant ainsi l’ensemble de l’identité visuelle et la gamme de produits.
« Nous avons passé 18 à 24 mois à revoir l’ensemble de nos formules afin qu’elles soient naturelles », fait valoir la DG.
En parallèle, une démarche d’innovation l’a conduit à proposer une nouvelle gamme de produits à base de lavande et d’eucalyptus depuis l’an dernier.
« Notre senteur phare demeure la lavande, mais nous continuerons de proposer d’autres plantes à compter en 2019 », affiche Nathalie Nasseri.
Bleu Lavande en quelques chiffres
-Année de création : 2004
-Chiffre d’affaires annuel : près de 6 millions de dollars
-Marchés desservis : Québec, Canada, États-Unis et Corée
-Emplacement du siège social : Magog
-Objectif pour l’année à venir : Assurer le déploiement de la marque aux États-Unis et en Corée par le biais d’ententes de distribution.