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Bousculer le monde l’assurance avec Alcor&Mizar

Emmanuel Martinez|Publié le 15 septembre 2021

Bousculer le monde l’assurance avec Alcor&Mizar

Anne Martel et son fils Charles-Hugo Lecomte ont fondé Alcor&Mizar. (Photo: courtoisie)

Si nous étions dans le Far West, le cabinet d’assurance Alcor&Mizar serait assurément un chasseur de prime!

Cette jeune pousse espère révolutionner le monde de l’assurance en offrant aux entreprises et aux particuliers des conseils, de la stratégie et du magasinage, sans vente de police.

Fondé en 2019 par Anne Martel et son fils Charles-Hugo Lecomte, ce cabinet faisait jusqu’ici des affaires de bouche à oreille. Mais il lance cette semaine ses services au grand public avec pour objectif de faire économiser de l’argent à ses clients en leur transmettant tout leur savoir.

«C’est un nouveau modèle d’affaires, explique la cofondatrice en entrevue téléphonique avec Les Affaires. C’est rare qu’on puisse inventer quelque chose dans un domaine si conservateur. Je suis la première en Amérique du Nord à mettre de l’avant les conseils sans vente d’assurance.»

 

Méconnaissance

Celle qui œuvre dans le milieu de l’assurance depuis une trentaine d’années estime que les entreprises ne comprennent pas les polices qu’elles détiennent et qu’elles payent souvent trop pour ce dont elles ont réellement besoin.

«Il est pratiquement impossible de pouvoir comparer autre chose que le prix, parce que les produits d’assurances sont complexes, avec de nombreuses clauses, mentionne-t-elle. Le savoir est de l’autre côté de la clôture. Nous, on vend nos connaissances.»

Alcor&Mizar propose donc des services personnalisés et un kit libre-service à des tarifs fixes ou à l’heure. Anne Martel déplore d’ailleurs que peu de gens comprennent les rouages de l’industrie, par exemple que les courtiers n’offrent les produits que de quelques assureurs et pas de l’ensemble du marché.

«Les agents et les courtiers d’assurances sont avant tout des vendeurs, dit-elle. C’est leur objectif final. Les commissions sont cachées et non dites. Nous, on a une approche centrée sur le client.»

Le cabinet peut même faire du magasinage de police pour ses clients. Anne Martel estime que cette approche est avantageuse pour les entreprises.

«Le monde de l’assurance, c’est une jungle. L’entrepreneur ou le responsable des finances qui doit choisir ou renouveler une police ne s’y connaît pas. Il y a donc un déséquilibre informationnel. Mais on est un genre d’ange gardien. On va pouvoir négocier d’égal à égal avec l’assureur.»

Convaincue que son service saura plaire aux entreprises, Anne Martel est d’ailleurs en processus de recrutement afin de faire grandir son équipe.

«C’est un bonheur de partir sur une plage blanche», déclare la femme d’affaires.